Christ-vie est enfant reporter à Kinshasa.

Je m’appelle Christ-vie et je suis enfant reporter de Kinshasa. Avant d’être formé avec l’appui de l’UNICEF sur les droits de l’enfant, sur les questions de l’environnement et les gestes responsables, je trouvais normal de jeter les déchets par terre. Parfois, je jetais mes déchets dans les caniveaux sans me poser des questions.

 

Pour moi, il fallait immédiatement se décharger d’un sachet ou d’une bouteille en plastique après son utilisation. Peu importe l’endroit où je me trouve, je dois me débarrasser de mes déchets ou bouteille.

 

La formation m’a ouvert les yeux

 

Lors de ma formation, les encadreurs nous ont initié aux questions du climat et aux droits de l’enfant. Ils nous ont parlé de la crise climatique et de ses conséquences sur l’environnement.

Depuis, je me rends compte que les choses ne se passent pas normalement autour de moi. J’ai compris à quel point c’est grave de jeter les déchets par terre. En fait, jeter les déchets partout est devenu comme un réflexe.

Après la formation, j’ai décidé de changer et de partager avec mes proches les notions que je venais d’apprendre pour protéger l’environnement.

 

En fait, je pense qu’en parlant autour de moi et en apprenant aux autres les conséquences de leurs actions sur l’environnement, chacun peut prendre conscience du mal que nous faisons à la terre.

Ensemble, on peut changer les choses et sauver la planète.

Maintenant, je me rends de plus en plus compte de combien l’environnement dans lequel je vis est sale. Je me sens mal quand je vois quelqu’un jeter des déchets par terre. Mais, avant, je faisais comme la même chose. Pour moi, c’est vraiment un grand changement de voir les choses différemment.

Quand je parle des risques du climat autour de moi, je n’ai pas toujours des retours positifs. Certaines personnes me font comprendre que ce n’est pas à nous de changer les choses, mais aux autorités.

« Ce n’est pas toi qui rendra ce pays meilleur ou qui va rendre la ville propre », m’a répondu un voisin. « Tu préfères que je garde mes déchets sur moi ? Mais c’est sale de marcher avec des sachets en poche », m’a dit un autre proche.

Quelqu’un a même demandé, « est-ce que tu vois les poubelles publiques dans les rues ? Donc c’est la faute de l’Etat si la ville est sale ».

 

C’est à nous de changer les choses

En fait, les gens m’ont clairement fait comprendre qu’ils n’étaient pas prêts à changer. Ils préfèrent continuer de jeter leurs déchets partout et laisser aux autorités le travail de trouver des solutions à l’insalubrité.

J’ai appris pendant la formation, que c’est d’abord à nous de changer les choses.

En fait, je pense que même si on prend des mesures, si chacun ne change pas ses actions, nous n’aurons pas des bons résultats. Parce que chacun polluera en sachant qu’il y a des gens pour nettoyer. Et on continuera de produire plus des déchets, les laisser n’importe où pour que les autres viennent ramasser.

Est-ce qu’on peut commencer à faire payer une amende aux gens qui jettent les déchets par terre ou sur la route ? Comment faire pour les identifier ? Cela est aussi un autre problème. Je crois qu’il faut sensibiliser la population à la préservation de la nature en utilisant les différents moyens de communication. Il faut même utiliser les réseaux sociaux dans cette sensibilisation.

L’idée est de toucher plus de monde lors de ces sensibilisations. Même si tout le monde ne change pas, on aura au moins plus des gens sensibilisés.

Pour commencer, moi, je parle des questions de climat dans mon école. Je veille aussi à ce que mes proches jettent moins de déchets par terre. On nous a dit aussi que chaque action compte. Donc j’espère vraiment contribuer à sauver la terre.

 

Encadreur : Guy Muzongo