En 2019, à mon entrée au lycée, j’appréciais les élèves des classes terminales. Et depuis ce jour-là, je me suis toujours imaginée le jour où j’y serai. Je savais que c’est en même temps une pression parce que c’est le dernier virage et une joie.
Celle de rendre fière la famille et de terminer ses études. Aujourd’hui, j’y suis. Et oui. Je suis enfin en terminale. À la rentrée, je suis une « yaya de sixième », comme on dit dans mon école. C’est comme ça qu’on appelle les élèves finalistes.
Je m’appelle Faveur Maniku et j’ai 17 ans. J’étudie au Lycée Motema Mpiko et je suis enfant reporter de Kinshasa.
À quelques jours de la rentrée, certains élèves qui ont fini l’année passée nous écrivent pour demander si on est prêt à retrouver le chemin de l’école. C’est pour se moquer et nous rappeler qu’ils ont fini avec l’uniforme « bleu-blanc ». C’est comme ça qu’on appelle les uniformes quand on est élève.
Nous avons repris depuis le 2 septembre. C’est ma dernière année en tant qu’élève. Après, j’irai à l’université.
Avant la rentrée, mes parents ont acheté les fournitures scolaires. Ils faisaient les courses presque chaque semaine. Il y avait des nouveaux paniers avec soit des cahiers ou des baskets, etc.
Mes frères et moi avions oublié un peu que la rentrée de classe était proche. Chaque jour de vacance qui passait nous rapprochait de la reprise.
Reprendre les cours me met la pression
Deux semaines avant la rentrée, mes parents ont acheté les dernières fournitures scolaires. L’achat de ces fournitures a toujours été quelque chose de spécial pour chaque enfant. Mais ce qui le rend aussi beau, c’est le fait que le retour à l’école soit encore loin.
Pour la rentrée, mes frères et moi avons préparé nos affaires, avons recouvert nos cahiers et fait nos derniers arrangements.
Pendant qu’on couvrait les cahiers, on parle de la prochaine rentrée. On a ressenti une pression. En fait, retourner à l’école, c’est aussi reprendre avec les interrogations et les devoirs. Nous allons reprendre avec des journées interminables à l’école et à supporter les embouteillages, la fatigue et le stress. On se rappelle très vite que les vacances sont finies.
Ce qui me stresse le plus, ce sont les attentes que j’ai envers moi-même et celles que mes parents ont de moi. En fait, comme je suis aînée de famille, j’ai parfois l’impression d’être obligée de réussir pour montrer l’exemple à mes frères. Cela me met un peu de pression. Donc, pour cette nouvelle année, je me souhaite beaucoup de courage et de la discipline. En plus, je ne voudrais pas commettre beaucoup d’erreurs. J’espère que j’y arriverai.
J’ai hâte de retrouver mes amies
Les retrouvailles entre amies, c’est aussi cela la rentrée scolaire. On peut voir nos vieux amis et discuter des vacances. Avec mes amies, on a l’habitude de s’asseoir en groupe pour discuter. Chacune raconte ses vacances pendant que les autres l’écoutent. À la fin, on identifie celle qui a eu les meilleures vacances. Je vois sur les statuts whatsapp de mes copines que c’est Andréa, l’une de mes amies qui a eu les meilleures vacances. On vérifie lorsqu’on se retrouve.
Bonne rentrée à tous les élèves du pays. C’est un droit qui nous est reconnu. Oui. Pour chaque enfant, son droit à l’éducation. Bonne chance.
Encadreure : Abigael Mwabe