Géaneline Kingombo est enfant reporter de Kinshasa.

 

Je m’appelle Géaneline Kingombo, je suis élève en classe de 8 ème à l’institut Moteyi et enfant reporter de Kinshasa.

 

Qu’est-ce que je vais faire demain comme métier ? Qu’est-ce que je veux devenir ? Depuis quelque temps, je réfléchis à ces questions sur mon avenir. Je passe aux humanités et il faut faire un choix pour mes études. Il faut choisir une option.

En fait, je suis attirée par la mode et l’esthétique. J’ai appris à faire des tresses et la mode m’attire. Alors mon plus grand rêve est de devenir modéliste, coiffeuse professionnelle et esthéticienne.

 

J’ai décidé de parler de mon rêve à mes parents. Au fond de moi, j’espérais qu’ils allaient me soutenir. Je croyais aussi qu’ils allaient m’aider à réaliser ce rêve que je nourris depuis des années.

Malheureusement, quand j’en parle à mes parents, ils n’ont pas la même vision que moi. Disons qu’ils ne me comprennent pas. En fait, mes parents ont d’autres projets pour moi.

Pour mon père, je devrais faire l’option bio-chimie. Il rêve de me voir médecin. Et pour ma mère, la pédagogie m’irait mieux. Elle veut que je devienne enseignante. Mes parents se disputent devant moi pour le choix de mon option. Chacun d’eux veut m’imposer son choix. Personne ne demande ce que j’en pense.

Mon père me parle des avantages de la médecine et ma mère de ceux de la pédagogie. On ne me laisse pas parler. Au fond, je crois qu’ils ont raison. Je pense que la médecine et l’enseignement sont des bons choix.  Mais ce n’est fait pour moi.

 

Mais moi, j’aime la coiffure et l’esthétique. Ils me permettent de m’épanouir. Ce qui me dérange, c’est qu’on n’a pas de cours d’art plastique dans mon école. Je pense que c’est un cours important pour quelqu’un qui veut devenir modéliste.

 

Les parents devraient aider les enfants à réaliser leurs rêves

Comme mes parents ne trouvent pas de terrain d’entente pour le choix de mes études, je suis perdue. Je ne sais pas quelle option choisir aux humanités. Et j’ai l’impression de ne pas pouvoir réaliser mon rêve.

Je me demande si je dois choisir l’une des options proposées par mes parents ou choisir celle que j’aime. Et si je dois prendre l’option d’un de mes parents, je me demande quoi choisir pour ne vexer personne. Je me sens perdue. Malgré mon choix, il y aura toujours un mes parents qui sera déçu.

 

En fait, je pense que les parents devraient aider les enfants à réaliser leurs rêves et à les accompagner dans leurs choix. Les enfants ont le droit de participer à chaque question qui les concerne. Pour ma part, ce droit ne m’est pas accordé. Et je ne sais pas quoi faire. Encore une fois, je suis perdu.

 

Alors en attendant leur décision, je m’efforce d’aller à l’école. J’essaie aussi de me convaincre que peu importe le choix de mes parents, c’est pour mon bien. Comme ça, je pourrais continuer mes études même si je ne peux pas réaliser mon rêve.

Mais j’espère qu’ils reviendront demander mon avis. Et que, cette fois-ci, mon choix sera considéré.

Pour chaque enfant, son droit à la liberté d’opinion. Pour chaque enfant, son droit à la participation.

 

Encadreure : Choisie Nseka