Adonis Kandingu est enfant reporter de Lubumbashi, province du Haut-Katanga.

Je m’appelle Adonis Kandingu et je suis enfant reporter de la ville de Lubumbashi. J’aimerais vous parler des difficultés de transport pour les élèves, surtout ceux qui étudient loin de la maison. 

 

Quand je vais à l’école à midi, les cours prennent fin à 17h45. J’arrive à la maison entre 19h et 20h, ce qui est déjà tard. Cette situation présente des risques pour ma sécurité. Mais, le problème des transports m’affecte le plus. 

En fait, mon école est un peu loin de la maison. Pour y aller, je dois prendre le transport en commun. Certains enfants sont déposés en voiture par leurs parents. 

En fin de journée, lorsque nous sortons de l’école, c’est aussi à ce moment que certains adultes finissent leur travail et doivent rentrer chez eux. Quand un bus arrive, nous nous disputons les places avec les adultes. Les adultes bousculent les enfants. Du coup, j’ai du mal à trouver rapidement un transport pour rentrer à la maison. 

Les voleurs profitent pour voler l’argent des enfants dans les bus

Moi et mes amis de classe, on est parfois étouffé dans le véhicule. En fait, parmi les personnes qui montent dans les bus, il y a aussi des voleurs. 

Ils profitent lorsque les clients sont collés les uns aux autres pour voler de l’argent et autres objets de valeurs aux clients. Ils n’ont même pas pitié des enfants. Un jour, les voleurs ont pris l’argent de Bernard Lumbala, un élève vivant à la Katuba. Heureusement qu’une personne de bonne volonté a payé le transport pour cet élève. 

En plus, lorsque les chauffeurs voient qu’il y a beaucoup de monde aux arrêts de bus, ils décident d’augmenter le prix de la course de transport. Ils multiplient le prix de transport par deux ou trois. Comment est-ce qu’on fait, nous les enfants pour payer ce prix? A la maison, on nous donne souvent le même montant pour le transport. 

Alors là, certains enfants prennent le risque de faire le pied du centre-ville vers leurs communes respectives. Ils arrivent tard à la maison. En route, ils ont le risque de rencontrer des personnes qui peuvent les agresser. Un soir, Archange, un enfant reporter de Lubumbashi, a été menacé en route lorsqu’il rentrait chez lui à la maison. 

Il faut plus de policiers pour veiller au respect des prix des transports

J’ai parfois peur d’aller à l’école. Et je ne suis pas le seul enfant dans cette situation. D’autres enfants ont aussi peur et cela risque de compromettre notre éducation. 

 

Je demande aux autorités locales de mettre en place une équipe de la police circulation routière chargée de réguler et veiller aux stricts respects du prix de transport fixé par la mairie. Parce que les chauffeurs augmentent les prix des courses lorsqu’il n’y a plus de policier de roulage. Je voudrais que ces agents puissent travailler la nuit et réserver une sanction particulière et disciplinaire pour quiconque cherchera à aller à l’encontre ou saboter les décisions des autorités   

                                                     

Il faut aussi que la mairie puisse avoir des bus de transports en commun. Dans ces bus, les enfants et personnes vulnérables dont les femmes peuvent être prioritaires.