Des écoles sont détruites ou occupées par des groupes armés dans plusieurs villes dans l’est de la RDC. Que fait le gouvernement pour les reconstruire et permettre aux enfants d’étudier en sécurité ? C’est la question qu’un enfant de Bunia a envoyé pour poser à la Première Ministre Judith Suminwa.
Je la pose à sa place comme il n’a pas pu faire le déplacement pour la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance à Kinshasa. Je suis Dan Lwaya, 16 ans, enfant reporter de Kinshasa.
Lorsque je pose à Madame la Première Ministre, il y a aussi d’autres membres du Gouvernement, le représentant de l’UNICEF, des staffs des Nations Unies et d’autres enfants reporters. L’artiste musicien Lokua Kanza est aussi présent dans la salle pour présenter la chanson « Nous voulons la paix ».
Les enfants et les enfants reporters ont échangé avec la Première Ministre le 27 novembre dernier à Kinshasa. Nous lui avons posé des questions. Nos questions et les questions d’autres enfants qui sont dans les provinces.
J’ai la question d’un enfant de Bunia qui est préoccupé par les questions d’éducation. Comment étudier alors que les écoles sont détruites et parfois occupées par des groupes armés dans cette région ?
Pour madame Suminwa, Première Ministre de la RDC, la meilleure solution pour le bien-être de l’enfant, c’est d’en finir avec la guerre. En attendant cela, le Gouvernement a mis en place des programmes de construction et la réhabilitation des écoles dans les provinces en proie aux conflits armés. Il s’agit notamment des provinces du Nord et Sud Kivu, Ituri, Kasaï Central, Nord et Sud Ubangi, Kinshasa, Tshopo, Haut Uélé, Bas Uélé et Tanganyika.
Des décisions pour et avec les enfants
Pendant les échanges, je me rends compte que la Première Ministre nous écoute vraiment. Je comprends que nous sommes considérés. Le gouvernement a montré sa volonté d’intégrer les enfants dans les décisions qui les concernent. La première ministre a même parlé d’un projet qui permet d’offrir à chaque enfant, un député comme mentor. Cet enfant pourra participer, avec l’aide de son mentor, à la prise de certaines décisions qui concernent les enfants. Il y a aussi la mise en place effective d’un parlement national et provincial des enfants, qui seraient un grand pas dans l’inclusion des enfants et leur formation dans la gestion des affaires publiques.
En fait, je vois en cette journée, une avancée de plus vers la reconnaissance et le respect des droits de l’enfant. Cela m’encourage à continuer sur cette voie et continuer de donner les meilleurs de moi-même pour défendre les intérêts des enfants.
Encadreuse : Abigaël Mwabe
