La journée du 16 juin est célébrée depuis 1991. On commémore les enfants décédés lors de l’apartheid à Soweto, en 1976. Et ça, il faut qu’on en parle. Je m’appelle Donel Yamambu, 15 ans, et je suis enfant reporter de Kinshasa.

En 1976, à Soweto en Afrique du Sud, des enfants ont manifesté pour refuser qu’on change la langue d’enseignement dans leurs écoles. Pour les disperser, la police sud-africaine lâche des chiens contre les enfants, utilise des gaz, etc. Il y a aussi des coups de feu et des tirs sur des enfants.
Des vies pour des droits
Des années après, nous sommes réunis au salon Congo de l’hôtel Pullman à Kinshasa pour parler des droits des enfants. Pour cette année, nous parlons de la planification et de la budgétisation en faveur des enfants. Les enfants ont des droits. En fait, des dispositions sont prises pour garantir l’accès des enfants à leurs droits. Quelques enfants reporters sont assis aux côtés des autorités dans la salle. D’autres enfants sont dans la salle.
Après les discours de madame Eve Bazaiba, ministre d’Etat qui représente la Première Ministre à cette célébration, place aux enfants. Faveur, Consolation, Manassé et Roberto disent le mot de plaidoyer au nom des enfants. Je suis ému pendant qu’ils disent ce plaidoyer. En fait, pour moi, nous sommes un peu comme ces enfants qui ont décidé d’affronter les adultes en Afrique du Sud pour leurs droits. Certains sont morts. Des années après cet incident, on nous écoute. Je ne sais pas bien décrire ce que je ressens.
En fait, je pense qu’on devrait célébrer cette journée dans toutes les villes du monde. Ce sera une meilleure occasion pour que les gens connaissent l’histoire de ces enfants de Soweto. Les enfants doivent être motivés et impliqués lorsqu’il s’agit des questions de leurs droits.
Encadreuse : Choisie Nseka