« En signe de solidarité avec les populations affectées et pour dénoncer les graves violations des droits de l’enfant, nous : Céline Banza, Didi-Stone, Fally Ipupa et moi-même, avons l’honneur de vous présenter la chanson « Nous voulons la paix’’», a déclaré jeudi 27 novembre l’artiste musicien Lokua Kanza pour annoncer le lancement officiel de cette chanson pour célébrer la Journée Mondiale de l’Enfance.
Une grande célébration est organisée au chapiteau du Pullman à Kinshasa. La Première Ministre, quelques membres du gouvernent, députés, ambassadeurs et d’autres autorités sont là.
Cette année, la journée mondiale de l’enfance commémorée le 20 novembre de chaque année est célébrée le 27 novembre. La célébration coïncide avec la présentation de la chanson « Nous voulons la paix ». Cette œuvre est un projet commun des ambassadeurs nationaux de l’UNICEF, pour les droits de l’enfant.
Je suis Abigaël Mwabe, jeune encadreuse des enfants reporters de l’UNICEF.
Un cœur, une cause
Depuis leur nomination comme ambassadeurs de l’UNICEF, chacun d’eux a avoué porter une cause de cœur, parce que l’enfant est l’espoir et l’avenir.
Pour la première fois, Céline Banza, Didi-Stone, Fally Ipupa et Lokua Kanza unissent leurs voix. Ils réclament un droit, un droit pour chaque enfant : La paix.
Les enfants et chaque Congolais veut la paix, bien plus encore, les enfants. Alors, lorsque la chanson est présentée, la Première Ministre se décale pour ne rien manquer du clip de cette chanson. Je suis secouée. Les membres du gouvernement, les invités, les agents de l’UNICEF et les enfants sont tous suspendus aux paroles et images de cette chanson.
Je lutte pour retenir mes larmes. Pas loin de moi, je vois quelques enfants émus. Cela me rassure. Mais il y en a qui n’ont pas su retenir leurs larmes.
« Nous voulons la paix » est l’expression d’un cœur brisé, fatigué des blessures qu’il porte et des atrocités subies. Un cœur qui ne demande qu’un peu de paix, un moment de répits. Ce temps de paix où on peut l’entendre battre, offrir un sourire, à la sortie des cours ou devant la beauté d’un ciel étoilé.
Ce cœur, c’est celui des enfants en zones de conflits. Certains parmi eux n’ont plus de parents, vont plus à l’école, etc. Des enfants qui ne sont nés sous les coups de feu et la violence. Des enfants coupés du monde des enfants. Pour d’autres, ils ne connaissent pas autre chose que la guerre. Et pour qui, le calme et paix sont des rêves lointains.
Pourquoi la paix
Pourquoi chanter la paix ? J’ai envie de dire : parce qu’il le faut. Mais pour Lokua Kanza, cela est plus qu’une simple obligation. C’est une question d’humanité et de cœur. « En tant qu’Ambassadeurs de l’UNICEF, notre mandat nous engage à porter le message des droits de l’enfant dans chaque coin et recoin de la RDC. Nous ne pouvions rester insensible à la crise qui frappe notre pays, causant la destruction des écoles, limitant l’accès aux soins de santé et faisant des milliers de victimes parmi les enfants », explique l’artiste.
Pour les ambassadeurs nationaux de l’UNICEF, la chanson « Nous voulons la paix » est un rappel constant que les enfants méritent de vivre dans un environnement de paix et de sécurité. Et cette protection, c’est la responsabilité des adultes de la leur garantir.
Devant la Première Ministre, les membres du gouvernement, le directeur de cabinet du président de la République, le coordonnateur résident du système des Nations Unies, les membres du système des Nations Unies et les enfants, Lokua Kanza a réitéré son engagement aux côtés de l’UNICEF. Il a aussi souligné combien cette chanson qui est à la fois un cri de cœur et un appel à la paix est importante pour tous les ambassadeurs nationaux.
La paix pour chaque enfant
En fait, je pense que sans vivre en zone de conflit, chacun peut penser à un moment où il n’a souhaité que la paix pour vivre la chanson. Mais quand vous le ferez, rappelez-vous que vous vivez probablement dans une ville où vous pouvez contempler le ciel pendant que des enfants traversent des rues et enjambent des corps étendus un peu partout sur le sol.
Pour le Congo et pour des milliers d’enfants au Congo, témoins de violences et victimes d’abus, « Nous voulons la paix ».
Abigaël est une ancienne Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle est aujourd’hui étudiante en droit et continue de s’impliquer pour les droits des enfants en encadrant à son tour les Enfants Reporters.
