Chanceline Mukolosha est une Enfant Reporter de la ville de Kinshasa.

Bonjour. Je m’appelle Chanceline Mukolosha, et je suis enfant reporter de la ville province de Kinshasa. Je vais vous parler des aliments exposés aux mouches, à la poussière, et au soleil. Ces aliments que nous achetons au marché, dans la rue, et qui provoquent des maladies.

 

 

Au marché de Kinshasa, les vendeurs exposent le poisson, les légumes, le pain, les beignets et d’autres aliments, sans les couvrir. Ils estiment que les produits bien visibles attirent les clients. Sauf que les mouches s’y posent, et la poussière les recouvrent. Les clients quant à eux, les achètent sans tenir compte de l’état dans lequel se trouvent ces produits.

 

Je suis allée au marché de Gambela dans la commune de Kasa-vubu, pour échanger avec les enfants et les vendeurs sur ce sujet. J’ai rencontré Julie, une fille de 15 ans qui va souvent au marché. Elle m’a expliqué ce qu’elle fait  : « J’achète parfois les « bilemba des poissons » au marché, mais les vendeurs exposent ces poissons aux mouches et au soleil. C’est d’ailleurs à cause de la chaleur que ces poissons portent ce surnom. Ils sont complètement décongelés. Une fois que je suis de retour à la maison, on les lave et on les prépare pour les manger».

 

Ce que me raconte Julie, je suis moi-même témoin de cette réalité. Parce que je vais souvent au marché faire les courses pour ma mère. Je vois comment les mamans vendeuses laissent les légumes, le poisson aux mouches. Je n’achète pas quand c’est non-couvert. Mais j’ai pitié pour d’autres familles qui achètent, faute de choix.

 

Couvrir la marchandise n’attirerait pas les clients

 

Pour les vendeurs de poissons, le problème ce n’est pas eux, mais ceux qui achètent. Comme l’explique cette vendeuse : « Ce n’est pas ma faute, les clients eux-mêmes ont une mauvaise mentalité. Si je couvre mes poissons, ils n’achèteront pas. Je suis alors obligée de les laisser à l’air libre, pour être bien vus ». Un vendeur de pain me confie quant à lui : « je sais qu’on ne lave pas le pain avant de le manger. Il doi donc être bien couvert. Mais les clients eux-mêmes jugent de la qualité de mes pains à distance. Sinon ils ne s’approcheront même pas. Voilà pourquoi je ne les couvre pas.  Mais j’ai un éventail pour chasser les mouches. »

Si cela est vrai, alors c’est vraiment triste de constater que la population elle-même s’expose aux maladies. C’est une très mauvaise mentalité qui doit prendre fin.

 

Je demande à la population d’arrêter d’acheter des aliments qui sont non couverts afin d’éviter des maladies et de protéger les enfants qui sont encore sous les toits de leurs parents et qui sont obligés de manger la nourriture que leurs parents les présentent.

Je demande aux autorités de veiller à ce que les vendeurs couvrent beinr les aliments, et imposent même des sanctions.