Syntyche Maloba, 16 ans, est un Enfant Reporter de la ville de Kinshasa.

Je m’appelle Syntiche Maloba Muleka, enfant reporter de 15 ans habitant dans la ville de Kinshasa. Beaucoup d’enfants subissent aujourd’hui les conséquences du chômage de leurs parents. Ils vivent dans des conditions difficiles. Ils n’ont d’autre choix que de l’accepter, et n’espèrent pas voir leur situation changer de si tôt. C’est le cas de Michel*.

 

Participer aux frais du ménage, à 12 ans

Michel est un garçon de 12 ans qui vit à Kinshasa, au taux du jour. Ses parents sont au chômage. Faute de moyens, il doit lui aussi travailler pour aider sa famille. Son père lui apprend à labourer les champs. Et souvent, il est obligé de rater les cours pour le faire. Ce qui perturbe fortement son cursus scolaire et lui donne un très grand retard par rapport aux autres.

Sa sœur quant à elle, est obligée de vendre pour avoir un peu d’argent . Cet argent leur permet de payer le minerval et d’éliminer d’autres dépenses. Chez eux, chacun met la main à la pâte pour survivre.

Une situation vécue comme une fatalité

Ils se sont habitués à cette vie pour avoir toujours vécu ainsi. Pour eux, le bonheur est une notion étrangère. Ils sont obligés de se battre pour vivre, alors qu’ils n’ont rien demandé. Ils sont juste des enfants, au même titre que tous les autres. Sauf que les autres vivent dans de meilleures conditions.

 

Beaucoup trop de chômeurs

Michel n’est qu’un échantillon de tous les enfants qui doivent vivre de façon similaire.  Parce qu’aujourd’hui en RDC, un grand nombre de la population est au chômage.  En d’autres termes un grand nombre de parents ne peut pas scolariser les enfants, les nourrir convenablement, les vêtir, etc.  Parce qu’ils n’ont aucune ressource ou n’en ont pas suffisamment.

Je suis tombé sur un rapport de l’ANAPI (Agence NAtiopnale pour l’Investissement). Il disait que 84% de la population de la RDC était au chômage. Et 84, c’est beaucoup ! Ça veut dire que des parents et des enfants vivent dans les pires conditions. A cause de ça, la plupart d’enfants sont obligés de faire des choses illégales pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Le pire, c’est qu’ils continueront sûrement avec ces pratiques quand ils seront adultes, parce qu’ils n’auront appris que ça, et rien d’autonomisant.

 Une intervention du Gouvernement est nécessaire

Il est regrettable de voir à quel point le gouvernement congolais est insensible à ce phénomène, pourtant très courant.  J’ai vu dans la convention relative aux droits de l’enfant que les États partis s’engagent à protéger les enfants contre la pauvreté. ils s’engagent aussi à aider les parents qui n’ont pas assez d’argent pour avoir un mode de vie minimum.  Pourtant, dans la pratique, je n’ai pas encore vu une famille sortie du chômage ou de la pauvreté. Je n’ai encore vu aucune famille recevoir une quelconque aide du gouvernement.

 

*Michel est un prénom d’emprunt