Brigitte Musune est enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.

Je suis Brigitte Musune, enfant reporter du territoire de Kipushi. Chaque 28 mai, le monde célèbre la journée internationale de l’hygiène menstruelle. A cette occasion, moi, mon amie Divine Musao ainsi que cinq enfants membres du comité territorial d’enfants, sommes allés à Kyamupini. En fait, nous avons sensibilisé les jeunes filles et les mères sur l’hygiène intime, surtout pendant la période de règles. J’ai été stupéfaite de constater que plusieurs d’entre elles sont très mal informées.

 

Comment les filles gèrent-elles leur période menstruelle à Kyamupini ?

Francine est l’une des filles qui ont assisté à cette sensibilisation. Elle a 14 ans. Ça fait deux ans qu’elle gère ses règles. Elle m’a laissé entendre qu’elle était très loin de pratiquer correctement l’hygiène de son intimité : «  J’utilisais le même seau avec tous les membres de ma famille. Après avoir lavé mes serviettes, je les séchais dans ma chambre. Je ne savais pas qu’il fallait les sécher au soleil et les repasser. »  a dit Francine. Et d’ajouter : « Je ne savais pas tout ça. Pourtant ce que je faisais pouvais m’exposer aux infections. »

 

Séance de sensibilisation sur l'hygiène menstruelle à Kyamupini

Séance de sensibilisation sur l’hygiène menstruelle à Kyamupini (@ponabana)

 

L’information sur la santé est un droit reconnu aux enfants

L’Article 24  de la convention internationale relative aux droits de l’enfant, en ses alinéas 1 et 2 stipule :

  1. « Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services. »
  2. « Les Etats parties s’efforcent d’assurer la réalisation intégrale du droit susmentionné et, en particulier, prennent les mesures appropriées pour : e) Faire en sorte que tous les groupes de la société, en particulier les parents et les enfants, reçoivent une information sur la santé, l’hygiène et la salubrité de l’environnement, et bénéficient d’une aide leur permettant de mettre à profit cette information. »

Je demande aux agents sanitaires de divulguer davantage l’information sur le bain intime chez les filles, sur l’hygiène menstruelle et sur la santé sexuelle et reproductive chez les jeunes filles.

 

Encadreur : Christian Katondo