Je suis Richard Mutonkole, enfant reporter de Kipushi. Dans ma cité, les enfants sont employés à des travaux lourds. Il y a quelques jours, j’ai rencontré 4 enfants de moins de 12 ans qui transportaient des briques sur une site de fabrication de briques en terre cuite. Cela se passe au quartier Katshoma, dans la cité Gécamines à Kipushi. C’est devenu une habitude, et personne n’y trouve plus rien d’anormal.

 

 

 

Des travaux lourds et pénibles à longueur de journée

 

C’est en passant vers la douane que j’ai j’ai aperçu un groupe d’enfants autour d’un four à briques en terre cuite. Ma curiosité m’a poussé à les approcher. Je me suis rendu compte que c’est un groupe de 4 enfants qui transportent des briques. Ils sont obligés de les déplacer sur une distance d’environ 20 mètres. C’est le travail qu’ils font, tous les jours. Des travaux lourds et fort mal payés, car il faut  transporter 250 briques pour gagner 1000 FC (soit 0.50$). Ces enfants sont exploités par un adulte qui tire ses bénéfices du travail des mineurs.

 

 

Travailler pour survivre

 

Ces enfants devraient être à l’école, à l’heure de la gratuité de l’enseignement. Mais ils passent tout leur temps sous le soleil, au service d’un adulte qui les exploite pour 1000 FC ou 2000 FC par jour. Cette activité  devient monnaie courante. Partout et de plus en plus, on voit des enfants travailler pour des adultes qui les exploitent. « Chaque matin, nous venons chercher du boulot ici pour avoir de l’argent. Cet argent nous aide à payer ce dont nous avons besoin : à manger ou les habits parfois. » raconte Héritier, l’un de ces enfants.

Pire encore, à cet endroit il y a des trous dont la profondeur varie entre 7 et 10 mètres. Un enfant pourrait y tomber.

 

 

L’enfant doit être protégé contre toute forme d’exploitation

 

L’Article 32 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, alinéa 1, stipule : «  Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».   C’est pourquoi j’invite toutes les autorités à prendre des mesures sévères contre toute personne qui exploite les mineurs.

 

 

 

 

 

Encadreur : Christian Katondo