Divine Musao, 15 ans, est Enfant Reporter de Kipushi dans la province du Haut-Katanga.

Je suis Divine Musao, enfant reporter de Kipushi dans le Haut-Katanga. Dans mon école, une fille a été brûlée avec de l’huile chaude versée sur elle par sa tante paternelle. La seule faute de cette fille de 14 ans que nous appellerons Murielle, est d’avoir vendu à crédit le corned-beef à leur voisine. Cette histoire s’est passée au Quartier Safricas de Kipushi.

 

 

Une méchanceté gratuite

Murielle a vendu à crédit une boîte de conserve de corned-beef à leur voisine. Ce que sa tante n’a pas du tout apprécié. Elle explique les circonstances dans lesquelles cela s’est passé : « J’ai dit à ma tante qu’elle viendra payer. Mais elle m’a enfermée dans la chambre. Après m’avoir ligotée, elle a placé mon petit-doigt sur une pierre et l’a écrasé avec une autre pierre ». Et alors que l’enfant saignait déjà du doigt, elle a versé de l’huile chaude sur elle : « Elle a chauffé de l’huile, puis elle est venue me verser ça sur les cuisses et le dos, pendant que je pleurais de douleur ». Je me demande si cette femme a vraiment un cœur de femme.

 

La fille est hospitalisée, une semaine déjà

Après avoir commis ces actes, sa tante l’a obligée à aller à l’école. En classe, le professeur constaté que la fille saignait au doigt. Il lui dit de sortir pour les soins. A l’école, Murielle a dit qu’elle s’est blessée avec un couteau, parce que sa tante l’a traumatisée. Elle l’a menacée en disant : « Si j’apprends que tu as dit quelque chose, je vais te couper en morceaux, te mettre dans un sac et te jeter ».

Maltraitance et violence sur enfant à Kipushi

Maltraitance et violence sur enfant à Kipushi (@Ponabana)

Ce sont les gens de bonne volonté qui l’ont amené  dans un centre de santé pour les soins de santé appropriés. Mais les conséquences de cette maltraitance sur l’enfant sont visibles : depuis déjà une semaine, elle n’étudie plus. A l’hôpital où elle se trouve, elle passe ses journées à pleurer, toujours traumatisée. Ses parents sont à Lodja, dans le Sankuru. Elle étudie tous les moyens possibles pour les rejoindre.

 

Rien n’excuse cet acte

L’article 9 de la Loi portant protection de l’enfant stipule : « Aucun enfant ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

Je demande aux autorités judiciaires d’infliger une peine exemplaire à cette dame. Que Murielle soit prise en charge et qu’elle soit accompagnée psychologiquement. Aussi, qu’elle regagne sa famille biologique dès que possible.

 

 

 

 

Encadreur : Christian Katondo