Je m’appelle Davina Mabela, enfant reporter du territoire de Kipushi. Alors que le monde a célébré la journée internationale du travail le 1er mai dernier, à Kipushi, j’ai croisé des enfants au travail dans une carrière minière.

 

En fait, Gauthier est l’un d’eux et a 14 ans. Cet enfant travaille dans la carrière Kyamupini même le 1er mai, un jour décrété férié en RDC.

 

Laver les minerais, le quotidien de Gautier

Depuis plus de 5 ans, Gautier ne va plus à l’école. Son quotidien, c’est le maintenant le travail dans la carrière Kyamupini. Chaque matin, il y accompagne son père pour laver l’or en poudre. Ils vont à la recherche de l’or.

Pour arriver à la carrière, Gauthier parcourt plus de 15 km à pied. Pas moins de deux heures de marche. Après le travail, son père lui prend tout l’argent qu’il peut avoir gagné. Du coup, l’enfant n’a rien, même pas de quoi se payer le transport à moto.

Non seulement que l’enfant ne va plus à l’école, il n’a même plus le temps de jouer comme d’autres enfants de son âge. Gauthier est privé de son enfance. C’est triste!

 

Non aux travaux des enfants dans les carrières minières

Gautier n’est pas le seul enfant qui vit dans ces conditions. Dans la carrière Safricas, une autre carrière aux alentours de Kipushi, j’ai rencontré Nathan, un enfant de 12 ans. Lui tamisait les graviers à côté de sa mère. Il ne s’inquiète même plus de la poussière qu’il inhale chaque jour. Alors, les enfants dans les carrières autour de Kipushi font tout ce qui peut leur rapporter un peu d’argent. Cette situation perdure. J’ai l’impression que les autorités semblent l’ignorer. Ou bien, elles ne perçoivent la gravité de cette situation. Pourtant, il s’agit de l’avenir des centaines d’enfants qui est sacrifié. La place d’un enfant, c’est à l’école. À force de passer leur temps dans la carrière, la santé de ces enfants est exposée aux dangers.

 

Mon plaidoyer

Je demande aux autorités compétentes de retirer les enfants des carrières minières. Les enfants en âge scolaire doivent retourner à l’école. Ceux qui ont dépassé l’âge scolaire doivent être formés à des métiers pour les rendre autonomes.

 

Encadreur : Christian Katondo