J’ai rencontré Nella à Kipushi. Cette fille de 17 ans a une passion particulière. Elle fabrique des perruques. Dans la ville de Kipushi, elle est parmi les rares filles à le faire.
Je m’appelle Brigitte Musune, jeune reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga. Je veux vous parler de Nella.
Une jeune fille aux multiples talents
En fait, Nella est passionnée de modélisme depuis son jeune âge. « J’ai fait des études de coupe et couture aux humanités. Mon rêve était de devenir une grande couturière. Mais je n’ai pas pu faire des études universitaires. Quand je suis venue à Kipushi, j’ai suivi la formation pendant trois mois pour apprendre à confectionner des perruques », se souvient-elle.
« J’achète les mèches à 3000 francs congolais au marché. Les plantes, je peux les avoir à 5000 francs. Une aiguille coûte 200 francs. Quand tout mon matériel de travail est réuni, je fabrique mes perruques. Je peux fabriquer plusieurs perruques. Lorsque je les revends, je gagne parfois le double de l’argent investi, » explique Nella.
Pour les modèles, la jeune fille s’inspire de tout ce qu’elle voit autour d’elle. « Ce travail ne me prend pas beaucoup d’énergie. Mais pour le faire, il faut avoir beaucoup de volonté. Je suis heureuse dans ce métier qui me permet de gagner de l’argent et de subvenir à mes besoins. À Kipushi, les femmes portent beaucoup de perruques pour protéger leurs têtes contre le froid. Elles en ont tellement besoin. Et c’est pendant cette période que je confectionne plus de perruques », raconte Nella.
Se former et renforcer ses compétences
Mais pour avoir plus de clients, il faut se former et avoir des bonnes idées. Mes clientes sont assez exigeantes. « Quand je confectionne les perruques, je me concentre pour bien faire les choses. C’est comme cela que j’attire mes clients », explique Nella. Son secret pour continuer à progresser, toujours apprendre. Elle dit qu’elle continue d’apprendre.
Nella estime que c’est grâce au renforcement de ses compétences qu’elle a réussi à se lancer dans ce métier. Son histoire montre bien que les jeunes peuvent acquérir des nouvelles compétences grâce à des nouvelles formations. Un meilleur accompagnement permet à ces jeunes d’exploiter davantage leurs talents.
Son rêve
La jeune fille envisage d’avoir son propre salon de coiffure pour gérer ses clients. Elle voudrait rajouter à sa connaissance des perruques des notions d’esthétique.
« Fabriquer les perruques, me plaît. Avoir mon propre salon peut me permettre d’aller encore plus loin », espère Nella. Bonne chance.
Encadreur : Christian Maland