Joël  Kasongo, est enfant reporter de Kipushi, dans le Haut-Katanga. 

Je suis Joël Kasongo, enfant reporter de la cité de Kipushi, en province du Haut-Katanga. En République Démocratique du Congo, les élèves finalistes ont passé les épreuves préliminaires des examens d’Etat.

 

Alors, le jeudi 9 mai, un élève a sérieusement paniqué devant le jury lors de son examen oral de français.

Nous sommes au centre d’examen Kipushi 2, à l’institut Mulumba Lukoji.

 

Pourquoi les finalistes paniquent lors de l’examen préliminaire ?

Les élèves finalistes du secondaire ont déjà passé l’examen de dissertation. Place maintenant à l’oral de français. Lorsque j’arrive à l’institut centre Kipushi 2, je vois que certains élèves se moquent d’un autre. Lorsque je cherche à savoir pourquoi ses amis se moquent de lui, j’apprends ce qui s’est passé. Et c’est l’élève lui-même qui me raconte l’histoire.

« Les membres du jury m’ont appelé pour mon examen. Lorsque j’arrive dans la salle, je remarque que le Directeur provincial de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) est là. Ça se passe tellement vite que je vois une équipe d’inspecteurs entrer. J’ai une montée soudaine de stress et je me sens complètement perdu. Je n’ai même pas pu conjuguer correctement le verbe « résoudre » au temps présent », rigole l’élève. C’est pour dire simplement à quel niveau le stress l’avait paralysé. Maintenant, il s’inquiète de la note qu’il pourra obtenir à cet examen.

 

Mieux préparer les élèves

 

Cette fille n’est pas la seule à avoir paniqué face à un examen. Et pourtant, il n’a pas été capable de conjuguer le verbe « résoudre » au présent de l’indicatif à cause de la peur.

Je pense que les professeurs devraient bien préparer les élèves pour mieux affronter ces épreuves qui ne sont en fait qu’une évaluation des connaissances acquises. Les professeurs peuvent aussi faire des simulations de ces épreuves.

Dans mon école par exemple, nous avons passé un mini examen d’Etat pour mieux nous préparer le jour de l’examen proprement dit.

 

Moi, je suis finaliste en chimie industrielle. Nos professeurs nous ont fait passer les épreuves de dissertation, l’oral de français et même la pratique professionnelle, juste pour mieux nous préparer. C’est comme un entraînement en fait.

Du coup, le jour des épreuves pratiques en question, je n’ai pas paniqué.

Je pense que d’autres écoles devraient faire la même chose. Je souhaite bonne chance à tous les finalistes.

 

Encadreur : Christian Katondo