Depuis deux mois, la ville de Beni fait face à une hausse considérable du prix du carburant. La course de taxi-moto est devenue chère. Je m’appelle Gabriella Musukali, je suis Enfant Reporter de Beni, mais je vis à Kyanzaba, une localité située à une vingtaine de kilomètres de lde Beni. Je vais vous parler de mon calvaire depuis la hausse du prix du carburant à Beni.
Je vis à Kyanzaba et je fréquente le lycée Mwandu, une ecole de la ville de Beni. Chaque jour, je parcours au moins vingt kilomètres pour aller à l’école. Comme mes parents travaillent en ville, ils en profitent pour me laisser à l’école avant d’aller au travail. Depuis que nous sommes en vacances, je ne trouve plus cette faveur, et il est impossible de monter à Beni pour participer à différentes activités des Enfants Reporters, notamment la conférence de rédaction hebdomadaire qui se tient tous les vendredis.
Je ne fais plus les reportages comme avant
Depuis la hausse des prix du carburant dans la région, je ne vais plus aux conférences de rédactions. Par conséquent, il n’est pas possible pour moi de faire valider mes sujets et les angles de mes articles par les encadreurs. Mais je m’efforce d’aller en ville quand il y a possibilité, pour faire du terrain. Cela me rend triste.
L’insécurité sur la route Beni Kasindi en est la cause
Depuis que les opérateurs économiques ont pris la décision de suspendre les activités sur la route Beni-Kasindi le mois dernier, le prix de l’essence a augmenté. Cette route est la principale qui ravitaille la ville de Beni en biens divers. Les commerçants ont pris cette décision pour exiger la sécurisation de leurs marchandises sur cet axe routier. Dans la localité où je vis par exemple, un litre de carburant est passé de 3 000 à 5 000 franc Congolais.
Je plaide pour une baisse du prix de carburant afin permettre à la population de bien mener ses activités.
Encadreur : Samuel Isenge