C’est ce thème, puissant et personnel, qui m’a le plus touchée lors du Sommet des filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre à Dakar. Il m’a parlé intimement. Il m’a rappelé que, malgré les obstacles, je suis actrice du changement dans ma communauté et engagée pour les droits des filles en RDC.
Je m’appelle Salima Feruzi Marga, j’ai 19 ans et je vis à Bukavu, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Je suis étudiante en santé publique et communautaire à l’Université Évangélique en Afrique.
Depuis plusieurs années, je m’engage pour la défense des droits des filles en RDC à travers « Je suis la relève de la femme », l’organisation que je coordonne. Avec d’autres jeunes, nous animons des clubs dans les écoles et les universités, nous sensibilisons, nous écoutons, nous formons. Mon combat est né de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai vu autour de moi, et de ce que je refuse d’accepter comme une fatalité.
Une expérience inspirante à Dakar
C’est dans ce cadre que j’ai eu l’opportunité de représenter la jeunesse féminine de l’est de la RDC au Sommet des filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre à Dakar. Ce fut une expérience inoubliable, un moment de connexion, d’apprentissage et de sororité.
Participer à ce sommet a été pour moi une révélation. C’était la première fois que je me retrouvais entourée de tant de jeunes filles engagées, venues de différents pays d’Afrique, chacune portant en elle une histoire, une lutte, une voix.
Le thème du sommet, « La jeune fille que je suis, le changement que je mène », m’a profondément touchée : il m’a rappelé que, malgré les obstacles, chaque fille est capable de devenir actrice du changement dans sa communauté.
La force de la solidarité féminine
À Dakar, j’ai découvert la puissance de la solidarité entre filles. Ce n’étaient pas juste des discours, mais des échanges sincères, des récits de vie, des émotions partagées.
J’ai écouté une fille du nord de la Côte d’Ivoire parler du mariage précoce comme d’un piège qui enferme les rêves. Une autre venue du Tchad a raconté comment le manque d’eau et les tensions religieuses affectent les filles dans son village.
Mon engagement pour les droits des filles en RDC
Ce sommet m’a permis de me sentir moins seule. Il m’a donné des outils, des idées, mais surtout une énergie nouvelle. En tant que fille de l’est, j’ai renouvelé mon engagement pour la protection des droits des filles en RDC.
Je suis revenue avec la conviction que notre combat est légitime et que notre voix compte, dans toutes les circonstances de la vie.
Pona Bana, qui signifie « pour les enfants » en lingala, est le blog des jeunes en République Démocratique du Congo. Lieu d’échange et d’information, Pona Bana est également un instrument pour encourager la participation des enfants.
