Je m’appelle Charmante Ilunga Mpanga, je suis Enfant Reporter de la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga et j’ai 15 ans. Avant d’entamer mes études humanitaires, mon père m’avait demandé ce que je voulais faire comme option et j’avais choisi l’agriculture. Il était étonné de mon choix.
En effet, ce choix n’était pas facile à assumer non pas parce que je trouvais que l’option agriculture était difficile, mais tout simplement parce que les gens se moquaient de moi. On me répétait souvent que c’était pour les garçons.
Ces moqueries ne m’ont jamais découragé et j’ai commencé mes cours d’agriculture tout en espérant qu’un jour je serai utile à la société. Je sens au fond de moi que je suis capable de poursuivre mes études dans cette filière.
J’ai choisi d’être agronome
Mon rêve a toujours été d’être ingénieure agronome après mes humanités en agriculture. En prenant cette décision, je me vois comme une fille prête à tout pour son pays et capable de faire ce que les autres croient être un métier d’hommes. J’ai décidé d’être ingénieur agronome pour répondre aux problèmes de manque de produits agricoles dans ma province. A Lubumbashi, la plupart des produits proviennent de la Zambie alors que nous avons aussi des terres qui peuvent produire ces différents aliments.
De nombreuses personnes continuent à me dire que les femmes et les filles ne peuvent pas faire des études d’agriculture car elles sont faibles. Tout le monde en est persuadé. Mais moi, je reste convaincue que si les garçons sont capables de faire tout pour le bien-être de la société et de devenir des ingénieurs agricoles, les filles peuvent en faire de même.
Mon courage et ma détermination m’ont permis d’arriver aujourd’hui en 3e à l’institut technique agricole Mutufuate où j’étudie. Je suis à ce jour capable de conduire des machines agricoles qui sont présentes dans mon école, d’élever des animaux et de cultiver le sol. J’espère atteindre mon but bientôt et devenir ingénieur agronome.
C’est pourquoi j’encourage toutes les filles en leur disant qu’elles sont libres et capables de faire des métiers qui sont appelés métiers d’hommes. La société ne doit pas les décourager car le cerveau des filles et des garçons est constitué de la même matière.