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J’ai échangé avec Charly, mon cousin. Après avoir échoué aux examens d’Etat, il ne tient pas à rentrer à l’école pour deux raisons : il ne veut plus porter l’uniforme, ni étudier avec des enfants plus jeunes que lui. J’ai alors compris que les parents et les enseignants doivent beaucoup soutenir et encourager les élèves lors des échecs. Je suis Dorcas Karhatwa, enfant reporter en ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.
Les résultats des examens d’État ont été publiés dans la soirée du mardi 13 septembre 2022 à Bukavu. Beaucoup d’élèves finalistes ont décroché leurs diplômes, et d’autres n’y sont pas arrivés. David qui fait partie de ce groupe, m’a parlé de son mécontentement après cette épreuve.
De l’espoir vers l’échec
« Je me suis donné à fond pour que j’obtienne les résultats escomptés. Je passais toutes mes journées à étudier pour réussir. Hélas ! Je me suis privé de tout ce qui pouvait me distraire, entre et autres, le téléphone, l’ordinateur et les sorties. Je me sens triste d’avoir échoué, et je n’arrive pas à comprendre. Tous mes amis ont réussi, sauf moi », a-t-il déclaré avec tristesse
Cette situation décourage davantage David, qui ne se voit pas reprendre les cours : « Je ne sais pas si j’aurai le courage de reprendre la sixième année. J’ai peur de re-échouer. Ce qui est sûr c’est que j’aurai honte de reprendre l’uniforme alors que je l’avais déchiré à la fin des épreuves. Et d’ailleurs on l’avait tous fait avec mes amis. Les élèves en classe montante pourront se moquer de moi. Je serais mal à l’aise. Je vais plutôt chercher un boulot pour travailler. »
Une recommandation aux parents et aux enseignants
Il est évident que certains élèves se trouvent perdus après des échecs aux examens d’Etat. Je demande aux parents et aux enseignants de les accompagner durant ce moment, pour éviter que le pire arrive. Il est important de leur montrer que la vie continue, et qu’ils pourront réussir prochainement, s’ils se concentrent sérieusement.
