Alors que le coronavirus ravage le monde, certains parents obligent leurs enfants à faire de la vente ambulante dans les marchés. Au lieu de rester en sécurité à la maison, ces enfants se retrouvent dans les rues sans aucune mesure de protection.
J’ai rencontré Pascal, 13 ans, dans un marché de la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu. Alors qu’il devrait être à la maison avec ses parents, il sillonne les rues et les marchés de la ville pour gagner un peu d’argent. « Maman et papa m’ont dit que comme l’école est fermée et qu’ils n’avaient pas assez de moyens pour trouver à manger tous les jours », commence par expliquer le jeune élève devenu vendeur ambulant suite à la fermeture des écoles.
« Papa m’a donné un peu d’argent pour acheter des sachets et les revendre en détail », poursuit Pascal. Chaque jour, Pascal commence à vendre ses sachets à 06h30 pour terminer après le coucher du soleil. « Je n’ai pas le choix parce que si je reste à la maison, nous ne pouvons pas manger », conclut le jeune vendeur.
La situation de Pascal m’a beaucoup touché parce que je sais que beaucoup d’enfants sont dans la même situation que lui. Pourtant, le Convention relative aux droits de l’Enfant stipule que les enfants doivent être protégés mais aussi que les parents doivent recevoir toutes les informations sur la santé, l’hygiène et la prévention.
Je demande aux autorités compétences de mettre en place une commission de surveillance pour la mise en application des mesures sanitaires pour protéger les enfants de ces pratiques néfastes. Je leur demande aussi de venir en aide aux parents vivant « au taux du jour » pour ne pas qu’ils mettent en danger leur santé ou celle de leurs enfants.