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La nouvelle année à Goma, la plus grande ville du Nord-Kivu est caractérisée par le manque d’eau. Avoir de l’eau à Goma est un casse-tête dans plusieurs quartiers de la ville. La population souffre. C’est compliqué pour les élèves que nous sommes…
Le manque d’eau nous pose de sérieux problèmes à l’école. Le premier est celui de la ponctualité. Beaucoup d’élèves de mon école arrivent en retard parce qu’ils perdent beaucoup de temps en allant chercher de l’eau. Certains sont moins appliqués parce qu’ils arrivent en classe fatigués après avoir passé beaucoup de temps à chercher de l’eau dans la ville.
Puiser de l’eau tôt le matin avant de prendre la route
Avant de vous parler d’autres élèves, je vous parle de mon cas. Je quitte l’école chaque jour à 16 heures. Et quand j’arrive à la maison, je suis d’abord obligé d’aller chercher de l’eau. En fait, très souvent, je n’en trouve pas le soir.
Du coup, c’est souvent à 4 h ou 5 h du matin que je peux avoir juste quelques litres pour la douche. Et puis, je dois parcourir une longue distance pour aller chercher de l’eau.
Le temps de ramener l’eau à la maison, se préparer et repartir à l’école, j’arrive toujours en retard. Mais aussi, je suis déjà épuisé avant même de commencer les cours.
Le manque d’eau et d’hygiène
Je ne suis pas seul dans cette situation. Félicité est ma collègue de classe. Pour elle, la situation est encore plus compliquée parce que ça l’affecte physiquement et psychologiquement. « Nous nous réveillons à 04u du matin pour aller chercher de l’eau. Déjà la veille, nous avons dormi tard juste en cherchant de l’eau et on n’en trouve pas. Dans tout cela, nous n’avons pas le temps d’étudier ou de nous concentrer sur nos études à cause du manque d’eau », m’a-t-elle raconté.
Le manque d’eau dans la ville affecte aussi notre hygiène à l’école
« Même pour laver nos uniformes, c’est un sérieux problème. Se laver, c’est compliqué et on ne sait pas trop se concentrer sur nos leçons », ajoute-t-elle.
Nous avons du mal à trouver de l’eau pour nous laver les mains pendant cette période de Covid-19. C’est aussi compliqué, même pour la propreté de nos toilettes. Dans l’avenir, la crainte est de faire face aux maladies des mains sales.
Le 19 mai 2017, des enfants transportet de l’eau d’une source aménagée par l’UNICEF à Tshinyama, un petit village proche de Miabi, situé à 30 km au nord-ouest de Mbuji-mayi, en direction de Kananga, dans la province du Kasaï Orientale, au sud de la République démocratique du Congo, une région en proie aux conflits entre les miliciens du chef traditionnel Kamuina Nsapu et les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) depuis juin 2016. / On May 19th, 2017, children are carrying water from a source built by the UNICEF in Tshinyama, a village near Miabi, located 30 km north-west of Mbuji-mayi, in the direction of Kananga, in the province of Kasai Orientale, in the south Of the Democratic Republic of the Congo, a region plagued by conflict between the militia of the traditional leader Kamuina Nsapu and the Armed Forces of the Democratic Republic of the Congo (FARDC) since June 2016.
Pour Jonathan, un autre élève, il doit se déplacer chaque matin à 4 h pour aller à la borne-fontaine puiser de l’eau. Il est souvent difficile de trouver de l’eau.
« Tout le quartier va à la borne-fontaine à 4 h. Élèves ou pas, nous allons tous chercher de l’eau. Et souvent on revient sans même une goutte d’eau c’est qui fait que j’arrive souvent en retard à l’école » .
Goma est proche du lac Kivu. Pourtant, nous manquons de l’eau
C’est ce que je ne comprends pas en fait. Et nous avons peur d’aller au lac pour ne pas nous noyer en allant puiser l’eau du lac. C’est pourquoi nous disons aux autorités de la ville que l’eau c’est la vie. Et la carence nous affecte de plus en plus.
Distribution RRMP à Tshikele, dans la zone de santé de Bunkonde, Province du Kasai Central. Les bidons distribuees dans le cadre du RRMP, une reponse reel au puisage et stockage d’eau dans les menages vulnerables au Kasai Central.
Faites en sorte que l’eau soit permanente pour tout le monde et dans de meilleures conditions d’accès. Parce que faire de longs kilomètres ou se réveiller très tôt le matin pour aller chercher de l’eau affecte nos rendements à l’école. Nous souffrons et nous en avons assez.
