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Mon nom est Josiane Mahamba. Je suis enfant reporter dans la ville de Bukavu. J’ai 15 ans et j’étudie au collège Alfagiri. A l’occasion de la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars, je veux vous parler de son rôle pour moi au quotidien.
En tant que jeune fille, je peux vous dire que l’eau me permet de prendre soin de mon hygiène corporelle. C’est grâce à l’eau que je me lave chaque jour. Pendant la période de mes règles, c’est avec l’eau que je prends soin de mes serviettes. Je me rappelle qu’il y a une période mon quartier n’était pas fourni en eau. Pendant près d’une semaine, la Regideso n’avait pas distribué de l’eau dans les ménages.
Et c’est à cette période que j’ai vu mes règles. La situation m’a inquiété parce que je ne savais pas comment j’allais me laver et assurer mon soin intime.
A vrai dire, j’étais vraiment embarrassée par cette situation. Un soir, mon père a ramené des bidons d’eau à la maison. En fait, c’était l’eau du lac. Cette eau n’est pas propre à la consommation. Pour mon hygiène corporelle, je devais la traiter.
Bouillir de l’eau pour me protéger des maladies
En effet, si j’utilise l’eau du lac pour mes soins intimes, je suis sûre d’avoir des infections. Et comme je n’avais pas d’autre choix, chaque matin, j’ai commencé à bouillir cette eau. C’était prenant, mais je devais le faire pour tuer quelques microbes.
C’est à cette période que j’ai pensé à toutes ces jeunes filles dans les villages qui n’ont pas souvent accès à l’eau. Ce n’est pas évident.
Travailler sur l’accès à l’eau doit être une priorité dans ma province
En fait, je voudrais que nos autorités provinciales et particulièrement ceux de la Regideso puissent travailler à trouver une solution aux questions de l’accès à l’eau potable à Bukavu. C’est cela mon plaidoyer en ce jour consacré à l’eau. Je n’imagine même pas dans quelles conditions vivent les filles des villages éloignés de Bukavu pour avoir accès à l’eau potable.
