Je suis Dieu-Merci Ilunga, enfant reporter de Kipushi. Le choléra refait surface à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. C’est ce que le Ministre provincial de la santé a déclaré le lundi 29 janvier 2024.
Déjà, 160 cas sont signalés avec 16 morts enregistrés. En fait, depuis, j’ai trop peur que le choléra arrive à Kipushi, ma ville.
Et souvent on dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Un site pour le traitement des malades de choléra est en pleine construction depuis les cas déclarés dans la zone de santé de la Kisanga. Plus d’une centaine.
« Les tentes sont en train d’être montées. Il y a déjà 10 lits opérationnels et 10 malades. Certains sont dans un état critique», a déclaré le médecin Chef de Zone de santé de Kisanga.
Malgré la déclaration de ces cas, la population continue de se comporter comme s’il n’y avait rien. Avec cette attitude, si rien n’est fait, on va continuer à enregistrer plus des cas à Lubumbashi et ses environs. « Ce qui me fait plus peur, Kipushi est juste à 30 km de Lubumbashi. Nous partageons surtout les mêmes marchés et bus de transport avec les habitants de Lubumbashi. Si on ne fait pas attention, Kipushi risque d’être contaminé», a expliqué Arielle, secrétaire du comité territorial des enfants de Kipushi.
Ce qu’il faut faire pour stopper le choléra
Je pense que la population doit être suffisamment informée et sensibilisée sur cette épidémie. La population devrait être sensibilisée sur les gestes barrières et les bonnes pratiques pour limiter la propagation du choléra. Cette sensibilisation devrait être faite comme lorsqu’il y avait encore des cas de COVID-19. Il faudrait que chacun se donne la discipline sur le respect de certains gestes, notamment : se laver régulièrement les mains au savon avec une eau coulante après avoir été aux toilettes, avant de manger, d’allaiter ou changer les couches ; boire une eau potable ou bouillie ; nettoyer chaque jour les toilettes avec les désinfectants ; éviter de manger les aliments non protégés, non couverts ou ambulants ; éviter de manger les aliments froids.
Je crois que si ces simples gestes sont respectés par les adultes et les enfants, on pourra limiter la propagation du choléra. Auprès des enfants, il faut beaucoup plus de rappels à la maison, à l’école, dans les églises, et même lorsqu’ils jouent. En faisant plus des sensibilisations, les enfants pourront être épargnés.
Mon plaidoyer
Je demande aux autorités, aux médias, aux écoles, aux églises et aux parents de sensibiliser la population sur les gestes barrières contre le choléra. Les enfants reporters peuvent aussi partager leurs idées sur le blog Pona Bana pour une large sensibilisation.
Encadreur : Christian Katondo