Les enfants, nous sommes des véritables patrons 

 

Le jeudi 27 novembre, j’ai participé à la célébration de la journée mondiale de l’enfance. C’était un après-midi d’échange sur la valorisation des droits de l’enfant et son inclusion dans la gestion des affaires publiques.

 

En fait, les enfants sont les patrons de cette journée. C’est pour nous que tout le monde est réuni et que les autorités se déplacent. Cette année, nous sommes encore plus honorés. Pour la première fois depuis son mandat à la tête du gouvernement, la Première Ministre Judith Suminwa est venue. Quelques ministres, ambassadeurs, et d’autres autorités étaient aussi présents.Je m’appelle Elsevitch Nsiala, je suis enfant reporter de Kinshasa.

 

Représenter des milliers d’enfants congolais

 

Pour la célébration de Journée Mondiale de l’Enfance, la Première Ministre accompagnée de quelques membres du gouvernement ont parlé aux enfants au chapiteau du Pullman à Kinshasa.

Je suis assis à la même table que les autorités. Dans ma tête, je me dis que je représente des milliers d’enfants congolais, ceux qui n’ont pas se déplacer.

 

Le modérateur annonce l’ouverture des échanges entre les autorités et les enfants. La Première Ministre a répondu à nos questions. C’est le moment clé de la célébration avec les enfants. Nous qui sommes autour de la table, nous parlons au nom d’autres enfants. Nous espérons avoir des engagements des autorités.

Les enfants dans les groupes armés

Ma question concerne les enfants enrôlés dans les groupes armés. En fait, la Première Ministre m’a permis d’apprendre certaines choses que je ne savais pas. Madame Judith Suminwa a expliqué que le gouvernement congolais a mis en place le programme DDRCS (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion communautaire et Stabilisation).

Ce programme vise à désarmer les enfants enrôlés dans les groupes armés et les réinsérer dans leurs communautés, tout en menant des discussions coopératives avec les groupes armés pour assurer une paix durable. Mes amis enfants reporters ont aussi posés leurs questions.

Pour répondre à nos questions, la première ministre a pris une série d’engagements en faveur des enfants, notamment :

• La construction de 709 écoles dans les zones touchées par les conflits armés.

• L’allocation d’un budget spécifique au Parlement des enfants, pour renforcer sa mission.

En plus, Madame la Première Ministre, au nom du Gouvernement a parlé de la mise en place d’un système de parrainage des enfants par des députés. Ce système va permettre de créer un lien direct entre les jeunes et les décideurs.

Pour moi, ces engagements montrent une réelle volonté de faire avancer les droits et le bien-être de l’enfant en RDC.

 

Jeunes de la RDC, nos voix comptent

Pendant l’échange avec la Première Ministre, j’ai compris que les enfants ne sont pas seulement ceux à qui on dicte les règles. Nous voulons aussi être entendus, valorisés et protégés. Nous avons une voix, une opinion, une vision que les adultes devraient entendre et prendre en compte.

En fait, nous demandons simplement aux adultes et aux autorités de nous écouter réellement sur les sujets qui nous concernent.

Et même si c’est parfois difficile d’y arriver, nous osons parler, rêver et nous battre pour un avenir meilleur. Jeunes, nos voix comptent. Ne laissons personne nous faire croire le contraire.

L’avenir se construit avec nous, pas sans nous. Et ensemble, nous pouvons transformer notre pays, en commençant par nous écouter les uns les autres.

 

Encadreuse: Abigaël Mwabe