Je m’appelle Gloire Kinyengele, je suis enfant reporter de la ville de Goma, également candidat aux examens d’Etat 2022.
Le passage du jury pratique et oral est une des périodes les plus stressantes pour nous élèves, tout comme pour nos familles. Au-delà de l’attention que nous recevons de leur part au quotidien pendant cette période, nous avons encore plus besoin de leur soutien.
Le deuxième jour d’examens, nous avions jury de schéma électronique. Et le plus stressant c’est la surprise de ne pas savoir comment les questions seront posées. L’avantage est que nous avons été bien enseignés et préparés pour affronter ces épreuves. J’ai donné le meilleur de moi-même.
Il y a eu quelques difficultés. Je suis tombé sur une question dont la formulation ne me permettait pas de la comprendre. Cela a augmenté mon stress, car je ne comprenais pas ce que cela voulait dire. Finalement je me suis détendu et j’ai fini par interprétéer le questionnaire.
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux finalistes de Kibumba et ses environs, qui n’ont pas pu passer ces épreuves du fait des affrontements entre les forces rebelles du des M23 et les Forcées Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). L’insécurité semble s’étendre jusqu’à Goma. Pour dire vrai, j’ai peur. Et le fait que ces affrontements arrivent jusqu’à chez nous me hante. On dort mais on ne sait pas si demain la ville de Goma ne sera plus dans la même situation. Et cela joue sur notre moral, en tant que candidats aux examens d’Etat.
Je demande au gouvernement de prendre en charge le cas des candidats qui ont raté leurs examens hors-sessions des examens d’Etat, et de renforcer la sécurité en province. Car cela peut créer beaucoup d’échecs et déstabiliser le système éducatif encore un peu plus.