Dans la commune de N’djili au quartier quatre, des jeunes délinquants, communément appelé Kuluna font la loi. Ils agressent les habitants de mon quartier et ils sèment l’insécurité. Je suis enfant reporter et je vis dans cette commune.
En fait, les jeunes Kuluna vivent dans le quartier. Ils volent les affaires des habitants et parfois, ils se battent violemment entre eux. Des conflits entre les gangs.
Les bagarres peuvent éclater n’importe quand. C’est une situation vraiment difficile.
Et quand les bagarres éclatent, on a parfois du mal à aller à l’école. Pendant les affrontements, certains passants sont souvent victimes. On est obligé d’attendre la fin des bagarres avant de sortir. Et elles peuvent durer plusieurs heures. En plus, ces Kulunas cassent tout ce qu’ils trouvent dans la rue.
Certains matins, ils bloquent la rue et décident que personne ne va passer. Il ne faut même pas essayer de sortir de la maison. Du coup, je ne sais pas aller à l’école. Sauf si la police intervient.
Mon sac à dos volé
Il y a quelques semaines, sur le chemin de l’école, on m’a volé mon sac à dos, pendant que je marchais. À l’intérieur, il y avait mon devoir du jour. Je suis allée à l’école.
À mon arrivée, j’ai raconté à mon professeur ce qui m’était arrivé. Il ne voulait même pas m’écouter. Et malgré toutes mes explications, il ne m’a pas cru. J’ai été punie pour être arrivée en retard et pour n’avoir pas fait mon devoir. J’étais vraiment triste.
À la maison, j’ai appris que ma mère a aussi été victime des Kuluna. Elle vend des patates douces. Ce jour-là, ces jeunes délinquants ont eu le courage de détruire son petit commerce. Cela m’a vraiment énervé.
Trop, c’est trop
En fait, je pense que les autorités doivent prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène dans nos quartiers et dans notre commune. Je suis fatigué.
Parfois, les Kuluna frappent des enfants dans la rue. Même mes parents ont peur de sortir parce qu’ils peuvent se faire agresser. Et on est obligé de toujours rester sur nos gardes quand on marche dans la rue. Je n’en peux plus.
« Tout enfant a droit à la protection ». C’est ce que prévoit la Convention relative aux droits de l’enfant. Pourtant, moi et d’autres enfants de mon quartier ne jouissons pas de ce droit. Donc, je lance un appel à la police et aux autorités de la ville de prendre ce problème au sérieux. Sauvez mon quartier.
Encadreuse :Benicia Kelly