Mervedi Ndombe est enfant reporter à Kinshasa.

 

 

Je suis Mervedi Ndombe, enfant reporter de la ville de Kinshasa. Je suis élève au lycée technique et professionnel de Kasa-Vubu et j’habite dans la même commune.

 

 

Pour acheter de la nourriture, les habitants de mon quartier vont dans deux marchés. Le premier est tout près de chez moi et le second est un peu plus loin. Mais on préfère presque tous celui qui est un peu plus loin.

On dirait qu’on achète nos maladies au marché…

 

Un jour, je suis allé visiter les deux marchés. Arrivé à ces marchés, j’étais simplement dégoûté. C’était crasseux. Bref, en piteux état. Je n’arrivais pas à croire qu’on mange de la nourriture qui vient de ces deux marchés.

Il y a de la boue un peu partout. Et les aliments sont parfois exposés près des tas de déchets. Les déchets sont un peu partout dans ces marchés. Il y a des montagnes d’immondices. Les déchets sont en décomposition et les marchés sentent mauvais. Vraiment dégoûtant. Je ne comprends pas comment les gens ne sentent plus ces mauvaises odeurs.

En fait, je trouve dangereux d’avoir des marchés en si mauvais état. Pour moi, ça veut dire qu’on vient au marché acheter les maladies qu’on ramène à la maison. Heureusement qu’on nettoie certains aliments et qu’on les cuit avant de les manger. Qui pourrait manger une salade en toute sérénité ? Je n’ose pas parce que l’environnement où on achète les composants est sale. Je ne crois pas qu’on peut avoir des produits sains.

 

On devrait assainir nos marchés

 

En fait, je pense qu’il faut avoir un environnement sain dans nos marchés. Il faudrait rendre nos marchés propres pour le bien-être des clients. Notre santé en dépend. Je pense que si nous consommons des aliments sales et exposés aux microbes, on s’expose à attraper des maladies. Et cela, même si on fournit un effort pour bien les laver et les cuire.

 

Je crois aussi que d’une façon ou d’une autre, le marché est lié à notre quotidien. Nous y allons chaque jour pour s’approvisionner. Donc si le marché est sale, nous ne sommes pas à l’abri des maladies. Alors qu’il est possible de rendre nos marchés propres et de travailler avec les vendeurs pour assainir leurs étalages et veiller à la qualité de leurs marchandises. C’est possible.

 

 

Encadreur : Merdi Latini