Il y a quelques jours, je vous ai raconté l’histoire mon enlèvement dans la commune de Limete. Si vous ne l’avez pas encore lu, découvrez la première partie : Mon amie et moi sommes sauvées d’un enlèvement à Kinshasa.

 

Un enlèvement évité de justesse

Après avoir livré le message de madame Sarah*, je retourne vers le cybercafé où se trouve mon amie. Sur la route, je la vois courir vers moi, paniquée. Elle me demande si j’ai vu madame Sarah. Surprise, je lui rappelle qu’elles étaient ensemble quand je suis partie.

« Elle t’a suivie après ton départ », me dit-elle. En fait, madame Sarah avait un deuxième message à transmettre et elle est partie me chercher. Mais je ne l’ai jamais vue.

Mon amie et moi décidons alors de retourner au centre pour la chercher. En vain. Finalement, nous rentrons. À quelques pas du centre, un camion nous bloque la route. Deux hommes descendent et essaient de nous forcer à monter à bord.

Nous crions de toutes nos forces. L’un d’eux me frappe au bras avec une barre de fer. Je ne vois plus mon amie. Puis, un cri éclate dans la foule :

 

« Laissez ces enfants tranquilles ! »

 

Des motards surgissent et nous arrachent des mains de nos agresseurs. Mon amie est en larmes. Les ravisseurs s’échappent, mais nous sommes en vie. J’ai mal au bras, mon uniforme est déchiré, mais je suis sauvée. Un motard me ramène à la maison.

Quand je raconte ce qui s’est passé, j’apprends que ce genre d’agressions est fréquent à Limete. Avant, il y avait un poste de police dans cette zone, mais il a été retiré sans explication.

Sans l’aide des motards, je ne sais pas si j’aurais revu mes parents.

La Convention relative aux droits de l’enfant garantit à chaque enfant le droit à la protection. Je demande donc aux autorités de sécuriser cette zone pour éviter que d’autres enfants ne vivent ce que nous avons vécu.

 

Pour chaque enfant, la protection.

 

Encadreuse : Choisie Nseka