Roberto Lwaya est président du comité des enfants de Kinshasa.

 

Je m’appelle Roberto. J’ai 17 ans et je suis président du comité des enfants de Kinshasa.
Je suis un garçon et je m’intéresse tout de même aux questions relatives aux menstruations.

 

 

Je pense que c’est un sujet qui ne devrait pas être tabou pour le bien de tous. C’est tout de même un phénomène normal et naturel pour les filles.

 

J’ai appris à accepter mes amies pendant cette période

 

Avant, quand on parlait de menstruations, je trouvais que c’était dégoûtant. Je pensais que c’était un sujet qui ne concerne que les filles. Dès que je les voyais avec un pull à la taille, je comprenais que c’était la période. En fait, on le savait tous sans rien dire. En fait, c’était un peu gênant.

Alors, lorsque je suis devenu le président du comité des enfants, j’ai commencé à participer aux différentes activités organisées par l’UNICEF. Et depuis, parler des règles n’est plus un problème pour moi. J’ai appris à regarder les choses différemment et à accepter que les menstruations sont un phénomène normal chez les filles. En fait, elles n’ont pas besoin de se cacher lorsqu’elles ont leurs règles. Ça ne doit pas être un tabou.

 

En fait, j’ai appris comment cela se passe. J’ai aussi appris que certaines filles utilisent des tampons ou des serviettes hygiéniques pour se protéger. Et pour ne pas salir les endroits où elles peuvent s’asseoir. En fait, j’avoue que cela m’a permis de voir les choses différemment. Mais ça n’a pas été facile. C’est en participant à plusieurs activités que j’ai appris à normaliser ce sujet qu’on a longtemps rendu tabou.

 

Certaines filles n’ont pas les moyens de se protéger

 

Quand on m’a dit pour la première fois qu’il y a des filles qui n’ont pas les moyens de se protéger, je ne comprends pas vraiment ce que cela signifie. Je me demande comment certaines filles peuvent mal se protéger pendant cette période ? Donc, je décide de lire sur le sujet. J’apprends que certaines filles n’ont pas assez d’argent pour acheter des serviettes hygiéniques. Elles doivent utiliser des morceaux de vêtement pliés pendant leurs menstruations. Ce n’est pas évident.

 

En fait, pendant leur période de menstruations, les filles peuvent facilement attraper des infections. Et ces maladies peuvent avoir de graves conséquences sur leurs vies. Je me dis que si une fille attrape des infections parce qu’elles n’ont pas des bonnes protections hygiéniques, c’est vraiment dommage.

Alors, je me suis demandé pourquoi on ne baisse pas le prix des serviettes hygiéniques pour permettre à toutes les filles de pouvoir s’en procurer ? Il faudrait vraiment qu’on pense à une politique nationale pour qu’aucune fille ne soit discriminée pendant les menstrues.
À mon avis, c’est une question à laquelle on devrait réfléchir pour le bien-être des jeunes filles.

 

Encadreuse : Choisie Nseka