Je suis Alpha Musenga, enfant reporter du Kasaï Oriental. J’ai 15 ans et je suis élève en 3ème année scientifique au lycée Anuarite Nengapeta. Aujourd’hui je vais vous parler de la situation des conducteurs de camions poids lourds des sociétés qui réparent et construisent les routes ou qui font du transport de marchandises. Cela concerne notre ville Mbuji-Mayi, précisément la commune de la Muya.
Ces chauffeurs conduisent trop vite. Et en conduisant trop vite, ils soulèvent beaucoup de poussière à leur passage. Il faut attendre deux à trois minutes après leur passage pour reprendre la route, le temps que la poussière retombe. Mais cela dérange surtout les riverains, dont les résidents prennent pratiquement une douche de poussière. Pire encore. Une fois que la poussière est soulevée, Plus personne ne peut circuler : piétons et autres véhicules ne savent plus se mouvoir parce que la visibilité est réduite à zéro.
Nos routes sont petites. Ces gros camions circulent donc au milieu de la chaussée, et tous les autres conducteurs des petites voitures, des motos ainsi que les piétons sont obligés de s’arrêter et quitter la chaussée afin que ces camions passent.
Un accident est déjà survenu dans ces conditions-là. Une fois, un camion est venu décharger du sable destiné à la réparation de la route. A peine reparti, un deuxième arrivait. Dans la dense poussière soulevée par le premier camion, le conducteur n’a pas vu une jeune fille qui traversait, et l’a écrasée, sans même s’en rendre compte. Elle est morte sur le coup alors que le conducteur a continué son chemin jusqu’à destination. Malgré cela, les chauffeurs continuent toujours de conduire très vite.
Je demande aux autorités de veiller à ce que les camions qui traversent la ville roulent à des vitesses raisonnables, tel que recommandé par le code de la route. Et que les conducteurs gardent en tête qu’ils ne sont pas les seuls usagers de la route.
Encadreur : Donatien Muela