Figo Cibaka, 17 ans, enfant reporter dans la ville de Mbuji-Mayi, province du Kasaï oriental.

Je m’appelle Figo Cibaka, je suis enfant reporter de la vile de mbujimayi et j’ai 16 ans. J’ai vu un petit garçon d’environ 10 ans, abandonné par ses parents parce qu’il est sourd-muet. Nous habitons le long du  boulevard. Et voici déjà quelques temps depuis que je vois un petit garçon circuler seul, dans les alentours.

 

 

Abandonné parce que porteur d’un handicap

 

Il est de très petite taille et porte presque les mêmes habits chaque jour  que je le vois. Ce petit enfant ne parle pas et il a du mal à entendre. Pour parler, il doit faire des signes. Quand j’ai constaté sa présence régulière sur le boulevard de jour comme de nuit, je me suis renseigné à son sujet. Je suis allé du côté où je le vois le plus pour prendre des nouvelles,. La plupart du temps, il passe son temps devant une station de radio. devant une station de radio. J’ai parlé au gardien de cette radio qui m’a dit : «  je vois aussi ce petit venir seulement dormir dans les vérandas des maisons et boutiques le long du boulevard. Selon ce qu’on a appris, il a été rejeté par ses parents parce qu’il est sourd-muet».

 

 

En violation totale de la CDE

 

Et depuis ce jour-là, moi-même je n’arrête pas de le surveiller. J’ai remarqué aussi qu’il mendie pour trouver à manger. Par moment, il est agressé par d’autres voyous du boulevard la nuit, qui lui imposent parfois de fumer la cigarette.

Ce petit enfant n’est pas le seul à être dans cette situation. Il y a plusieurs autres enfants qui sont aussi dans la rue et dans les  marchés de notre ville, abandonnés par leurs parents pour plusieurs raisons.

Pourtant, la convention internationale des droits de l’enfant, article 23 dit que : « L’enfant handicapé a le droit de bénéficier de soins spéciaux ainsi que d’une éducation et d’une formation appropriées, pour lui permettre de mener une vie pleine et décente, dans la dignité, et pour parvenir au degré d’autonomie et d’intégration sociale le plus élevé possible.  »

 

 

Une prise en charge s’impose

 

Je me demande, pourquoi certains parents font de telles choses. Pourquoi abandonner un enfant juste parce qu’il est né avec un handicap ? Est-ce que l’enfant lui-même peut il souhaiter naître avec handicap ?

Ça fait mal de voir un enfant, surtout plus que moi, dormir à la belle étoile et dans le froid en ces temps de pluies abondantes.

 

Je demande aux autorités de notre ville de prendre en charge tous les enfants rejetés vivant en situation de rue. Je les invite à leur offrir un abri et une formation, afin de leur garantir un avenir.

 

 

 

Jeune encadreur : Donatien Muela