Glandine Ngoy est enfant reporter à Kinshasa.

J’ai remarqué que les enfants de notre voisin sont souvent seuls. Ils vivent presque abandonnés. Et j’ai remarqué que certains d’entre eux sont devenus délinquants.

 

Notre voisin a 4 enfants. L’aîné est devenu délinquant. En fait, il a rejoint un gang, communément appelé « Kuluna ». Le second est receveur de bus et les deux derniers ne font rien. Ce qui me surprend, c’est qu’aucun de ces enfants n’est majeur.

 

Je m’inquiète pour mon ami

 

Le troisième enfant de cette famille a 9 ans et c’est lui mon ami. Il n’étudie plus depuis deux ans. Et ses parents ne sont presque jamais à la maison. Quand ils sont là, ils sont occupés à tout, sauf à prendre soin de leurs enfants. Du coup, mon ami et ses frères ne sont pas très polis.

 

Ce garçon de 9 ans a commencé à fumer. Et comme personne n’en parle, petit à petit, il voudrait lui aussi devenir « Kuluna » comme son frère aîné.

 

Il a commencé par voler à la maison et s’intéresser aux combats entre les gangs dans les rues. Il vient d’intégrer un groupe et s’affirme comme membre du groupe de délinquants. Depuis qu’on le sait, mes parents m’interdisent de lui parler. Certains parents du quartier donnent le même ordre à leurs enfants. Et presque aucun enfant ne parle à cet garçon de 9 ans.

 

En fait, je m’inquiète pour lui. Le nouveau métier vers lequel il va met sa vie en danger. Voler, se battre dans la rue et fumer sont des pratiques qui ne conviennent pas pour un enfant. Il pourrait se blesser lors d’une bagarre, détruire ses poumons en fumant ou être arrêté par la police. Ce serait triste. Malheureusement, je crois que personne n’y pense vraiment. Et ses parents n’arrivent pas à le gérer.

En fait, je crois que mon ami ne jouit pas de son droit à l’éducation et à la protection. Je me demande comment faire pour aider cet enfant à sortir de la délinquance. Déjà, il faudra un jour que quelqu’un interpelle ses parents.

 

On devrait construire des centres de rééducation pour les enfants

 

Pour mon ami, il faudrait l’orienter vers un centre de rééducation pour enfants. Je ne sais pas s’il en existe pour essayer de le récupérer.

 

En fait, je pense qu’il faut aussi sortir les enfants des gangs appelés « Kuluna » pour les placer dans des structures spécialisées à l’encadrement des enfants. Ce serait vraiment bien de les réinsérer dans la société. Et pour éviter que les mêmes enfants ne soient dans la rue, on pourrait former et sensibiliser les parents sur l’importance d’encadrer et de protéger leurs enfants. Les parents ont la responsabilité de veiller à l’éducation et à l’encadrement de leurs enfants.

L’avenir de mon ami ne peut pas être sacrifié ainsi. Je veux qu’on puisse lui tendre la main et lui donner la chance de reprendre sans vie et mieux préparer son avenir.

Je crois qu’on peut le récupérer.

 

Encadreure : Choisie Nseka