Imaginez qu’à chaque fois que vous demandez quelque chose à la maison, on vous la refuse. Quelques instants après, on donne la même chose à votre petit frère ou à votre petite sœur. N’est-ce pas que vous serez en colère ? Je crois que oui. Surtout si ça arrive très souvent.
En fait, c’est ce que vit mon ami. Chez eux, on ne lui donne jamais rien. Même pas de l’affection. Et ça le rend tellement triste. Du coup, il a l’impression d’être abandonné par ses parents. C’est comme si on ne l’aime pas.
Je m’appelle Djovani et je suis contributeur de blog Pona Bana.
Mon ami a 12 ans. Comme moi. Il est l’aîné d’une famille de trois enfants. Il vit avec ses parents et ses frères. Bon, je vais l’appeler Daniel.
« …On dirait que mes parents n’aiment que ma sœur »
En fait, on est entre amis quand on parle de nos familles à l’école. On se raconte comment ça se passe à la maison et on parle de tout et de rien. Mais pendant la discussion, Daniel est très calme. Comme s’il n’avait pas d’histoires à raconter. Je sais que mon ami est quelqu’un d’assez bavard. Donc, son silence m’étonne. Mais je ne le dis pas devant tout le monde.
Lorsqu’on rentre à la maison, sur le chemin, je dis à mon ami que j’avais remarqué son silence quand on parlait de nos familles. Je sais qu’il a un frère et une sœur. Je ne vois pas pourquoi il ne participait pas à la conversation.
Sa réponse me surprend. « C’est parce que mes parents ne m’aiment pas beaucoup », me dit Daniel. Je sens de la tristesse dans sa voix. « Ils ne me donnent jamais ce que je demande. On dirait qu’ils n’aiment que ma sœur », poursuit mon ami. Je suis assez choqué. Je ne comprends pas comment des parents peuvent ne pas aimer leurs enfants. Ou comment ils peuvent n’en aimer qu’un seul et pas un autre.
À ce moment-là, Daniel m’explique que ses parents n’ont d’yeux que pour sa sœur.
« C’est elle la cadette. Donc elle a tout ce qu’elle veut. Et même ce qu’elle ne veut pas », dit-il. D’après ce qu’il me dit, c’est comme s’il n’existe pas. C’est au bord des larmes que mon ami me le raconte. Et j’ai mal pour lui.
À la fin de son récit, mon ami me confie qu’il est mal à l’aise à la maison. En fait, il se sent abandonné par ses parents. Et même s’il ne le leur dit pas, il a l’impression que ses parents ne l’aiment pas. J’ai peur pour mon ami qui risque de ne pas s’épanouir en famille, alors que c’est l’endroit où l’enfant doit se sentir à l’aise et aimer.
Je crois que parfois, certains parents ne se rendent pas compte des frustrations que les enfants ressentent face à ce qu’ils considèrent comme des injustices. Parents, s’il vous plaît, merci d’aimer vos enfants sans montrer des préférences. Mais je ne sais pas trop comment aider mon ami pour le moment. J’aimerais bien l’encourager à parler avec ses parents de la situation.
Encadreur : Merdi Latini