Je me nomme Jeanci Sakalonyi. J’ai 16 ans et je suis un enfant reporter de la ville de Lubumbashi. Au centre-ville de Lubumbashi, lorsque les policiers débarquent, des vendeurs ambulants fuient.
Ce mouvement m’inquiète. En fait, mon amie Diane a été victime de ces vendeurs durant leurs fuites. Diane a 16 ans et vit au quartier Kasungami dans la commune annexe. Elle a été blessée au centre-ville lorsqu’elle y allait pour faire quelques courses.
Comment Diane a été blessé ?
En fait, au centre-ville de Lubumbashi, les autorités ont interdit l’accès aux vendeurs ambulants communément appelés « pirates ». Malgré cette interdiction, ces vendeurs sont toujours présents. Du coup, les policiers sont autorisés à les renvoyer de force. Parfois les policiers renversent leurs marchandises. Alors, les vendeurs ambulants sont toujours attentifs aux mouvements des policiers. Et quand ils voient la jeep des policiers surgir, ils courent avec leurs marchandises en main. C’est devenu la routine.
Une femme voulait fuir pour échapper aux policiers. Dans sa course, elle perd le contrôle et percute mon amie Diane. Les deux tombent dans le caniveau à côté.
Diane est blessée au genou et a du mal à marcher.
Tristes événements à Lubumbashi
Je suis inquiet de voir ce scénario qui se produit à chaque fois que les policiers arrivent. Les vendeurs doivent courir. Mais, je me demande comment faire pour décourager les vendeurs ambulants à quitter la ville ? Et s’ils reviennent, que peuvent faire les autorités pour mieux orienter ces personnes qui font leurs petits commerces pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Quand je vois des gens commencer à fuir brusquement, je panique moi-même et je suis traumatisé. Parfois, je me mets aussi à courir sans raison. Les autorités devraient trouver des meilleurs moyens pour mettre fin aux courses entre les vendeurs ambulants et les policiers. Pourquoi ne pas leur trouver un endroit où ils peuvent vendre leurs marchandises et payer leurs taxes ?
Juste une idée.
Encadreur: Yannick Yanda