Je m’appelle Tychique Katabe, enfant reporter de la cité de Kipushi. Après la dissertation, tous les élèves de sixième secondaire sont en plein examens oraux et pratiques professionnels, communément appelés jury pratique. Certains élèves ont été rattrapés par les lacunes accumulés au cours de la période de confinement. Parmi eux, Dieu-Merci Bukasa. Il a essayé de m’expliquer comment la pandémie à Covid-19 a influencé les résultats des élèves.
Le confinement est à la base de mon échec
Dieu-Merci Bukasa est élève finaliste en Chimie industrielle, à l’institut Mulumba Lukoji de Kipushi. Je l’ai trouvé très inquiet. Il avait l’air de quelqu’un qui veut pleurer. C’est ce qui d’ailleurs m’a attiré vers lui. « Je crois que j’ai échoué à mon examen de jury pratique. Je suis tombé sur un sujet de la 4ème. Or, certaines manipulations de la 4ème au laboratoire n’ont pas été vues suite au confinement durant la pandémie à Covid-19 en 2020 » m’a-t-il expliqué d’un air triste. Et d’ajouter : « J’ai peur que d’autres questions semblables reviennent durant les épreuves finales de l’examen d’Etat ».
Comment s’est déroulé l’examen de jury pratique ?
Dieu-Merci m’a expliqué : « Dès que je suis entré dans la salle, je suis passé au tirage au sort. Il y avait plusieurs sujets sur les matières vues en 3ème, et en 6ème. Malheureusement pour moi, j’ai tiré un sujet sur la matière de 4ème. Une matière non vue. » Il ajoute : « Mais j’ai apprécié l’attitude des examinateurs. Après avoir constaté mon échec, ils sont revenus sur cette matière pour essayer de me récupérer. »
Que doivent faire les professeurs dans différentes écoles pour ces lacunes?
Dieu-Merci s’inquiète pour les élèves de 5ème, qui cette année-là, étaient en 3ème. Il a proposé une solution. Selon lui, « Les professeurs doivent chercher à insérer les matières non vues de l’année 2020 dans le programme de 6ème. » Une autre solution : les parents devraient chercher des répétiteurs pour leurs enfants afin de récupérer ces lacunes.
Le Ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique aurait dû encourager l’enseignement à distance pendant la période de confinement en 2020, afin d’assurer la régularité des enseignements. C’est ce que prévoit l’article 28 de la convention internationale des droits de l’enfant, alinéa 1, point (e) : « Les Etats prennent des mesures pour encourager la régularité de la fréquentation scolaire et la réduction des taux d’abandon scolaire »
Encadreur : Christian Katondo