Je m’appelle Sybella, je suis Enfant Reporter de la ville de Mbuji-Mayi et je viens aujourd’hui vous parler avec peine de l’histoire d’Exaucé, un petit garçon souffrant que j’ai rencontré récemment.
Tromper la vigilance des infirmiers
Exaucé, 4 ans, souffre de malnutrition. Au centre de santé de son quartier, Il a été diagnostiqué au centre de santé de son quartier et les infirmiers ont remis à sa maman des sachets de PlumpyNut pour l’aider à retrouver des forces.
Au lieu de les donner à Exaucé, sa maman a décidé de les vendre à 400 francs la pièce (0,2 USD) et utilise l’argent pour autre chose. Les deux frères d’Exaucé sont aussi en situation de malnutrition donc cela fait beaucoup de sachets… Pour tromper la vigilance des infirmiers du centre de santé où elle reçoit les PlumpyNut, la maman collecte les sachets vides afin de confirmer que ses quatre enfants ont bien consommé les sachets.
Des droits bafoués
La propre mère d’Exaucé nuit à sa santé, ainsi que celle de ses deux frères. Leur état de santé ne cesse de se dégrader. Le droit à la santé de ces enfants est violé, alors que l’article 24 alinéa 2c, de la Convention de Droits de l’Enfant stipule que les états parties s’efforcent d’assurer la réalisation du droit susmentionnée et en particulier prennent les mesures appropriées pour lutter contre la malnutrition et la maladie.
Pourtant, Exaucé et ses frères, ne sont pas les seuls à vivre cette situation. De nombreux enfants dans la province du Kasaï-Oriental ne bénéficient pas de leur droit à la santé. Je demande à tous les parents de bien veiller à la santé de leurs enfants afin d’assurer l’avenir de notre pays et cela, coûte que coûte.
La bonne alimentation contribue efficacement à la meilleure croissance des enfants. Les parents, nous ne devons jamais oublier cela. Après avoir donner naissance, veillons à assurer un avenir meilleur à chacun des enfants. Ça commence par la responsabilité. Les plumpynut sont des médicaments pour des malnutris. Ce n’est pas à vendre.
Merci, nous n’arrêterons pas de défendre l’enfant, comme il ne peut pas en parler, nous le faisons à sa place.