Suite à leur initiation à l'écriture de blogs, les Enfants Reporters de Lubumbashi vous proposent leurs premiers articles.

After a blog writing workshop, the Young Reporters of Lubumbashi are pleased to share their first papers.

La table ronde organisée par la division provinciale du genre, famille et enfant avec l’appui de l’UNICEF à Lubumbashi a été un succès.

 

C’était une occasion pour les jeunes de discuter des problèmes liés à la disponibilité, l’accessibilité et l’acceptabilité des enfants dans notre système éducatif.

La table ronde était organisée en marge de la célébration de la journée de l’enfant Africain. Le thème de cette année est : « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : L’heure est venue ».

 

Des enfants reporters de Lubumbashi ont parlé des réalités auxquelles les enfants sont exposés. Nous avons par exemple constaté que la gratuité de l’enseignement n’est pas appliquée dans beaucoup d’écoles primaires de Lubumbashi.

En fait, nous avons aussi constaté qu’il existe même certaines écoles qui sont devenues des dortoirs. Certaines familles y vivent. Comment est-ce que les élèves peuvent étudier?

 

D’autres écoles n’ont pas des bancs ou ne sont pas propres. Au lieu de s’occuper de la qualité de l’éducation des enfants, certains responsables d’écoles sont plus préoccupés par l’argent. Du coup, les niveaux intellectuels des enfants sont différents selon les écoles.

 

Les enfants de Lubumbashi plaident pour les droits de tous(@ponabana)

Pas de discrimination dans l’accès à l’éducation

 

Imaginez-vous, pour qu’un enfant soit accepté dans un établissement scolaire, il faut payer la totalité des frais scolaires. Sinon, il est renvoyé. L’éducation reste un droit pour chaque enfant.

Dans la ville de Lubumbashi, il n’y a pas assez d’écoles spécialisées pour les enfants en situation de handicap. Ces enfants ont aussi droit à l’éducation.

 

Nous sommes aussi surpris de constater qu’il y a encore des parents qui préfèrent garder les filles et les plus petits enfants à la maison. Ne vont à l’école que les garçons et les enfants les plus âgés. Avoir encore des telles pratiques aujourd’hui est difficile à comprendre.

Les éléments que nous avons relevés sont les différentes violations des droits de l’enfant mentionnés dans les articles 2, 28, et 29 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Et pourtant, l’article 39 de la loi portant protection de l’enfant insiste sur le respect du droit à l’éducation de l’enfant. En fait, les parents sont obligés d’envoyer leurs enfants à l’école sans aucune discrimination. Et l’Etat doit aussi garantir ces droits en organisant différentes formes d’enseignement.

 

Le plaidoyer

 

Alors, pour ne pas nous arrêter seulement aux constats, nous avons formulé quelques recommandations.

Le gouvernement doit continuer à construire, réhabiliter des écoles et aussi ne pas arrêter sa campagne de la gratuité de l’enseignement. Il faudrait avoir aussi des bancs dans les écoles.

Le gouvernement doit inviter les écoles privées à accepter certains élèves en classe même s’ils ont un retard pour payer les frais scolaires. Après, près de deux mois de retard dans le paiement des frais, l’école peut relancer les parents et menacer de renvoyer l’enfant.

 

Les écoles, privées surtout, doivent incorporer les frais de l’Etat dans le minerval. Pour cela, le gouvernement devrait aussi imposer aux écoles privées de soutenir la gratuité de l’enseignement en acceptant gratuitement et au minimum 10 enfants en situation de vulnérabilité. Ce n’est qu’une idée et on pourra voir comment cela peut se mettre en œuvre. Sinon, on risque de ne favoriser que les enfants des parents qui ont des moyens.

 

Le gouvernement doit songer aux enfants en situation de handicap en construisant pour eux aussi des écoles et se rassurer qu’ils jouissent pleinement de leur droit à l’éducation.

Et pour ce qui est des écoles qui se transforment en maison d’habitation ou logent les gens après cours et celles dont les responsables se comportent en commerçant, nous exigeons que ces pratiques cessent.

 

Nous avons choisi de clôturer notre message de plaidoyer par cette pensée  de Nelson Mandela : «  l’éducation est la meilleure armée qui puisse changer le monde ».  Et nous aussi, nous disons, finançons l’éducation des enfants, car c’est bien par l’éducation que le Congo va changer.

Nous attendons de vous des actions concrètes et la prise en compte de nos recommandations. Nous restons confiants que, dès la rentrée scolaire prochaine, il y aura plus d’enfants qui vont jouir pleinement de leur droit à une éducation de qualité.