Chaque année le 19 novembre, le monde célèbre la journée des toilettes. L’objectif de cette journée est de sensibiliser le grand public sur les questions d’assainissement : il faut savoir que dans le monde, deux milliards et demi de personnes n’ont pas accès à un assainissement de base, comme des toilettes ou des latrines ce qui a des conséquences dramatiques pour la santé humaine, la dignité, la sécurité, l’environnement et le développement économique et social. Merveille se fait ici la voix des enfants sur cette problématique.
A l’occasion de la journée mondiale des toilettes, moi et mon ami Jonathan, enfants reporters de Kinshasa, sommes descendus dans le village Mvululu, situé à 58 Km de Kinshasa, dans la province du Bas-congo : notre mission était de recueillir les avis des enfants de l’école primaire du village sur la présence et l’utilisation des toilettes. Nous nous sommes également entretenus avec quelques adultes, sur le même sujet.
L’objet de notre visite est de dénoncer le fait qu’il existe des endroits, en milieu rural comme en milieu urbain, où il n’y a pas de toilettes. Il arrive aussi que lorsque ces toilettes existent, elles ne soient pas entretenues. Une toilette doit être propre c’est-à-dire être couverte, sans mouches, sans odeur et sans matière fécale. Lorsqu’une personne utilise des toilettes, elle doit se sentir à l’aise et protégée dans son intimité.
Lors de notre visite, Priscille, douze ans, nous a confié ne pas être rassurée quant à son intimité lorsqu’elle fréquente les toilettes de son école, l’Ecole Primaire Mvululu. D’autres filles et surtout des garçons, peuvent à tout moment ouvrir la porte des toilettes. Cela la dérange ; elle préfère se contenir et aller faire ses besoins une fois rentrée à la maison.
Glodie, un garçon de la même école, dit préférer la défécation à l’air libre. Comme ils sont 590 élèves pour seulement 4 toilettes, il y a souvent la queue. Il ne supporte pas d’attendre dans la file et juste après la récréation, les toilettes sont souvent sales.
Nous avons également rencontré la directrice de l’école primaire Mvululu. Elle nous a expliqué que la défécation à l’air libre occasionne plusieurs maladies, lesquelles conduisent des milliers d’enfants à la mort. Au nombre de ces maladies, on peut noter la fièvre typhoïde et le choléra. Pour mettre à l’abri les enfants qui fréquentent l’école qu’elle dirige, de nouvelles toilettes sont en construction, grâce au soutien de l’UNICEF et du Programme village assaini.
Il n’y a pas que cette école ou ce village dans lequel le nombre des toilettes n’est pas suffisant par rapport au nombre des élèves.
Moi et mon ami Jonathan, avons retenus qu’il existe un seul moyen pour que ces pratiques prennent fin. Il faut que chaque citoyen, adulte, construise une toilette et qu’il l’entretienne convenablement, en la nettoyant avec de l’eau, du savon ou de la cendre.
Vu la situation que vivent nos amis de l’école Mvululu ainsi que d’autres élèves d’autres écoles, j’espère qu’ils auront la réponse à leurs besoins : un nombre suffisant de toilette, des toilettes séparées fille et garçon et une équipe pour nettoyer les toilettes.
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Photo : UNICEF RDC Diana Mrazikova/Brett Morton/Benoît Almeras
Que cette sensibilisation ne se limite pas à quelques provinces de notre pays. Mais qu’elle atteigne toutes les provinces.
Courage à elle pour ses efforts