Nous, enfants venus des Provinces du Nord-Kivu, Katanga et Kinshasa, avons participé à un atelier sur le mécanisme de surveillance et de documentation des six violations graves faites aux enfants en temps de conflit armé. L’atelier s’est tenu à Kinshasa du 23 au 27 juillet.
En 2003, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été inscrites sur la liste des responsables de recrutement d’enfants.
En 2011, les FARDC sont ajoutées à la liste des responsables de violences sexuelles contre des enfants. L’armée de la RDC est donc sur la liste noire des Nations Unies concernant les parties aux conflits en RDC qui commettent des violations graves à l’encontre des droits de l’enfant. Bien que les autorités aient déjà mis en place certaines mesures, le Plan d’Action a rendu celles-ci conformes aux critères des Nations Unies.
A ce sujet, les autorités congolaises ont adopté un Plan d’Action en 2012 pour officiellement mettre en place la résolution 1612 du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour mettre en place le mécanisme de surveillance et de communication sur le six violations graves faites aux enfants en temps de conflit armé.
Nous avons saisi cette opportunité pour faire entendre nos voix, pour rappeler et faire voir aux autorités que nous sommes l’avenir de demain et que le demain doit se préparer aujourd’hui car c’est avec la préparation que vient la réussite.
A l’instar de l’histoire de Fred, un enfant recruté de force et séparé de sa famille, et de tant d’autres enfants qui ont été victimes de toutes ces violences, nous, enfants ayant participé à cet atelier, nous sommes penchés sur la problématique des six violations graves des droits de l’enfant en temps de conflit armé. Ces violations, mentionnées dans la résolution 1612 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, sont :
Meurtre ou mutilation d’enfants
Recrutement et utilisation d’enfants soldats
Violences sexuelles commises contre les enfants
Attaques dirigées contre des écoles ou des hôpitaux
Déni d’accès humanitaire aux enfants
Enlèvements d’enfants
Pour travailler sur ce thème, il nous a été demandé d’élaborer un message de plaidoyer, de préparer un plan d’action, de composer une chanson et de réaliser une pièce théâtrale en rapport avec la problématique.
Nous avons eu à cibler deux décideurs :
– le ministre de la défense et la haute hiérarchie des Forces Armées avec comme objectif le renforcement de l’application des mesures prises pour mettre fin aux six violations graves.
– le Groupe de Travail Technique Conjoint (GTTC) avec comme objectif le renseignement régulier sur la situation relative aux six violations graves.
Ce conflit armé a commencé avant qu’on naisse mais à ce jour, maintenant que nous sommes nés et que nous avons compris à quel point nous sommes importants, représentant 54% de la population de la RDC, nous voulons vivre et grandir en paix.
J’encouragerais mon pays et d’autres pays à continuer à organiser ce type d’atelier pour que nous les enfants puissions participer à des décisions qui nous concernent, afin de faire voir aux autorités ce que nous voulons.
Nous avons besoin d’être protégés de l’impact de ce conflit armé qui sévit dans notre pays.
Découvrez-en plus sur le mécanisme MRM :
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Photo : © UNICEF RDC/2015/Serge Wingi
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