Je me nomme Tychique Katabe, enfant reporter de Kipushi dans le Haut-Katanga. J’ai rencontré Patrick lors de mon passage au quartier Kalubamba. Il a 12 ans. Patrick transporte des briques pour survivre. Je trouve que ce travail est lourd pour cet enfant.
Transporter les briques pour la survie
A Kipushi, les enfants dont les parents ont des difficultés financières s’adonnent aux travaux lourds, comme l’explique l’un d’eux.
« Mon père est mort depuis 2020, nous sommes resté avec notre maman. Elle n’a pas les moyens de nous payer à manger. Moi et mon petit-frère, nous transportons les briques pour gagner 5 000 FC par jour. Parfois nous allons aux champs à 7 kilomètres de Kipushi, pour prendre des cannes à sucre que maman va revendre. Nous gardons jalousement le peu d’argent que nous gagnons, car c’est grâce à cet argent que nous achetons parfois des vêtements » déclare Patrick.
Le travail des enfants à kipushi
A Kipushi, plusieurs enfants sont privés de leur enfance, parce que contraints d’exercer un travail qui met en péril leur santé et sacrifie leur éducation. « Depuis le matin, nous n’avons rien mangé, mon frère et moi. Nous arrivons à la maison fatigués, et il nous arrive parfois de dormir même sans pour autant prendre une douche » raconte l’enfant de 12 ans. Il ne lui manquait pourtant pas grand chose pour continuer l’école : « J’étais en 2ème primaire. Mais comme maman n’avait pas payé les souliers et les cahiers, je n’ai pas étudié ».
Sensibiliser les communautés et les familles
Le monde doit être informé de cette situation. Trop souvent, les familles et les communautés ne s’opposent pas assez au travail des enfants. Ils sont censés aller à l’école, car l’école primaire est gratuite. Les parents devraient considérer l’école comme la meilleure option pour leurs enfants. Du reste, tous les enfants ont droit à l’éducation.
Ces enfants courent plusieurs dangers. Ils peuvent se blesser et développer une infection, ou encore se casser un membre. Patrick et Nicolas connaissent les risques qu’ils courent. Mais ils n’ont pas d’autres choix que celui-là, s’ils veulent manger tous les jours et s’habiller décemment. Ils doivent beaucoup travailler.
La loi portant protection de l’enfant
L’article 32 de la Convention internationale des droits de l’enfant indique que « les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».
Etant donné que, l’Etat est le garant des droits des enfants. Il faut mettre en place toutes les dispositions possibles pour redonner espoir à ces enfants, qui ne croient plus en l’avenir.
Encadreur : Christian Maland