Dans le cadre de la préparation de la célébration de la journée mondiale de l’enfance 4 enfants reporters et moi avons visité des sites de l’entreprise de télécommunication Airtel à Kinshasa. C’était le vendredi 8 novembre dernier.
Le même jour, d’autres enfants ont visité les bureaux de la même entreprise à Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Pour la célébration de la journée prévue le 20 novembre prochain. En fait, les enfants devraient être considérés comme étant des acteurs dans la lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement.
Afin de mieux préparer cette journée, j’ai participé à cette activité d’immersion. Le but est de rencontrer des chefs d’entreprises, s’entretenir avec eux. Cela pourrait inspirer des jeunes et enfants que nous sommes pour notre futur.
Je m’appelle Faveur Maniku, j’ai 17 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa.
Les locaux que nous avons visités sont au centre-ville de Kinshasa.
Bienvenue au cœur d’Airtel RDC
Sur le premier site d’Airtel que nous visitons, nous rencontrons madame Jennifer. C’est une dame souriante et chaleureuse qui travaille chez Airtel. C’est aussi notre guide pour la journée.
Elle nous apprend que nous visitons le bureau régional de Kinshasa. Nous rencontrons aussi monsieur Erico Da Costa qui assure l’intérim du directeur régional. Il nous a parlé de son travail avant de nous faire visiter leurs locaux et de nous présenter ses collègues. Quelque temps après, nous devons aller sur un autre site. En tout, nous en visitons trois. Sur le deuxième site, la visite était conviviale. Nous repartons avec quelques cadeaux.
« Alors là, vous êtes au cœur du business. Il est caché, mais c’est le poumon », nous dit madame Jennifer Munganga, notre guide, lorsqu’on arrive à l’entrée du deuxième site. Je crois qu’à ce moment-là, nous étions tous impatients de savoir ce qui se fait sur ce site, le cœur d’Airtel. Il m’a fait penser aux bases secrètes dans les films américains. Mais je garde encore mon calme.
Les antennes un danger pour les populations?
À l’intérieur, nous apprenons que nous sommes à la direction technique d’Airtel. C’est ici que la magie opère. Ce sont les coulisses. Monsieur Hughes Bisuta, directeur technique d’Airtel, nous présente les différents services. En fait, nous visitons le bureau qui s’assure que la connexion et le réseau soient disponibles pour tous les utilisateurs.
Ce sont aussi ces techniciens qui s’occupent d’installer et de surveiller le fonctionnement des tours, que nous appelons communément antennes. Dans une salle, nous rencontrons deux techniciens qui surveillent le flux des mouvements effectués sur le réseau. Appel, messages, connexion, etc. Absolument, tous les mouvements s’affichent sur des graphiques sur des écrans.
Je ne comprends pas très bien ce qu’on nous explique parce que ça parait complexe. Mais je demande quand même si les antennes installées par le réseau ne sont pas nocives pour la santé des habitants. Le directeur technique d’Airtel nous explique que des dispositions sont prises pour éviter cela et la nature des câbles et antennes qui pouvaient occasionner des maladies. Je me suis sentie rassurée. J’avoue que j’ai beaucoup aimé l’ ambiance de ce bureau. J’étais impressionnée par le travail de ces héros dans l’ombre qui se battent pour nous garantir une meilleure connexion.
Je me suis senti cheffe
Lorsque nous arrivons sur le troisième site d’Airtel, nous sommes accueillis par monsieur Dieudonné, qui s’occupe des audits de l’entreprise. Nous sommes dans le bureau administratif. Nous sommes conduits dans la salle de réunion pour un échange. Je me sentais un peu cheffe, moi aussi. Assise sur ma chaise en écoutant les autres parler. J’espérais enfin trouver mes marques pour clôturer cette expérience. J’ai entendu des phrases qu’il fallait pour m’aider à me décider.
En fait, être un enfant aux portes de la vie d’adulte, c’est être tiraillé entre beaucoup de choses entre autres les conseils, les orientations des gens, les réalités du pays, etc. C’est comme être pris entre le cœur et la raison. Après, nous avons rencontré le directeur général et d’autres staffs d’Airtel avant de rentrer.
Tirer la force de ses échecs
Cette journée était très enrichissante. J’ai appris que nous devons privilégier les connaissances et être capable de repousser nos propres limites. J’ai entendu des histoires inspirantes. En fait, j’ai entendu des témoignages inspirants. J’ai parlé avec des personnes résilientes, assidues et avec un parcours de cascadeur. Toutes ces différentes personnes ont su croire en leurs rêves sans laisser quoi que ce soit les arrêter, jusqu’à les réaliser. L’histoire qui m’a le plus marqué, c’est celle du DG de Airtel. C’est un homme qui a su faire de ses échecs une force pour avancer.
J’étais aussi inquiète sur mes études futures. Mais j’ai été rassurée parce que j’ai rencontré des gens qui ont fait des études, mais qui travaillent dans d’autres domaines que ceux de leurs études. Cela m’a fait plaisir de savoir qu’on peut tout faire et arriver à s’en sortir dans la vie. Avant de partir, j’ai rencontré madame Joujou Ileo, c’est une ancienne élève de mon école. La voir m’a réchauffé le cœur. En fait, elle me donnait l’impression que les choses étaient bien réelles. Et qu’après les études, on passe vraiment au travail.
À la fin de cette journée, j’ai appris qu’il est important de croire qu’on peut transformer et changer les choses. C’est avec beaucoup de travail qu’on arrive à réaliser ses rêves.
Avant de partir, nous avons discuté avec madame Jennifer qui, à son tour, nous a prodigué quelques conseils pour avancer dans la vie. Nous sommes repartis sourire aux lèvres et des cadeaux à la main, la tête remplie de rêves. J’espère qu’on les réalisera… En fait, non. Je n’espère pas. J’y crois. Je vais les réaliser.
Encadreurs : Moïse Imbanda, Abigaël Mwabe