Mariam Bakota, 17 ans, est jeune reporter dans la ville de Matadi, Kongo Central.

Le vendredi 7 octobre, des détenus se sont évadés de la prison centrale de Matadi. Après cette évasion, beaucoup de gens ont peur et une sorte de panique s’est installée.

Je m’appelle Mariam Bakota et j’ai 17 ans. Je suis enfant reporter à Matadi, dans la province du Kongo Central. Ce qui m’a surpris, c’est comment les détenus se sont évadés.

En fait, selon les informations qui circulent à Matadi, des policiers de garde à la prison centrale de Matadi, se sont battus en plein service à cause de 1.000Fc. C’est moins de 1$ Us.

Suite à une dispute entre policiers, l’un a tiré sur son collègue qui est décédé sur le place. Dans cette confusion et suite à un mouvement de panique, plus de 200 prisonniers en ont profité pour s’évader.

 

Ainsi, lorsque la nouvelle s’est répandue dans la ville, cela a créé la panique dans la population. Certains enfants ont peur. Selon certaines informations, parmi les détenus évadés, il y a des Kuluna, ces jeunes délinquants qui s’attaquent aux gens à la machette.

J’ai peur

Depuis l’évasion des prisonniers, certains parents ont demandé au préfet de mon école de libérer plus tôt les élèves qui étudient les après-midi.

J’étudie dans l’après-midi dans mon école.

Et déjà dans la commune de Nzanza, un jour après l’évasion des prisonniers, les Kuluna ont attaqué des gens dans ce quartier. Rien ne prouve que les auteurs de ces actes sont parmi les évadés.

Toujours après l’évasion, des bandits à main armées ont cambriolé des maisons à côté de Mpozo vers la route qui mène à Kinshasa. Ils étaient tellement violents jusqu’à blesser grièvement certaines victimes aux mains et aux pieds.

 

Tout cela se passe après l’évasion des détenus de la prison. J’ai peur et je suis traumatisé en fait. Je vis dans la peur d’être attaquée par ces bandits. J’ai aussi peur de la hausse de l’insécurité après l’évasion des prisonniers. Il est donc difficile que je puisse me concentrer sur mes cours.

 

Je demande aux autorités de voir s’il serait possible de trouver une solution pour rattraper les bandits qui sont dans la nature. J’ai même peur de circuler dans la ville. J’ai besoin de la paix et de la sécurité, comme d’autres enfants d’ailleurs.

 

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