Après l’explosion d’une bombe dans un resto-bar à Beni, le 25 décembre 2021, les enfants ont fêté pâques dans la peur et l’inquiétude. Je suis Aristide Tsongo, Enfant Reporter de la ville de Beni. J’ai 13 ans. Mon encadreur et moi avions fait la ronde de quelques lieux publiques : espaces de jeux pour enfants, les restaurants, etc. Et nous avions constaté qu’il n y avait pas d’engouement.
Beaucoup de parents avaient décidé de garder leurs enfants à la maison pour leur propre sécurité. Personnellement ma mère avait refusé que je fréquente le lieux publiques parce qu’elle avait peur qu’il y ait un autre attentat, après l’évènement de noël dernier. Je l’ai supplié de toutes les manières possibles mais elle a été catégorique.
Je ne suis pas le seul à qui les parents ont refusé d’aller fêter pacques
Tous mes amis également m’ont dit que leur parents leur avaient interdit d’aller fêter dans des lieux publiques, pour la même cause. Josué, mon ami, avait besoin de sortir. Mais ses parents le lui ont fermement interdit. « Mes amis et moi avions déjà un plan, on allait visiter le nouveau supermarché ouvert en plein centre-ville et faire un peu de shopping comme dans les films. Mais à la dernière minute, mes parents m’ont interdit de sortir. Et j’ai été contraint d’obéir. » m’a-t-il dit..
Il y a aussi d’autres parents qui, malgré tout, avaient accordé à leurs enfants la permission d’aller s’amuser en ville. D’autres ont pris le soin de carrément accompagner leurs enfants. Mais l’ambiance n’était la même, plus celle qu’on a connue au cours des célébrations précédentes.
Les autorités avaient communiqué sur un probable attentant à Beni
Pendant la semaine qui a précédé la fête de pâques, le maire de la ville de Beni avait demandé à la population d’être vigilante. Il y avait une menace d’attentat qui pesait sur la ville. Quelques jours après lui, le bourgmestre de la commune de Ruwenzori avait également fait la même communication lors d’une parade. Heureusement, aucun attentant n’a eu lieu.
Je demande à monsieur le maire de la ville de Beni et aux services de sécurité, d’utiliser tous les moyens possibles afin de sécuriser la population et ses biens, pour qu’a la prochaine fois nous fêtions la pâques ensemble, avec mes amis.
Aristide TSONGO
Encadreur : Samuel Isenge