Près de 2.000 élèves étaient réunis ce mercredi 11 octobre 2017 au Lycée Sainte Germaine, à N’djili – Kinshasa, pour célébrer la Journée Internationale de la Jeune Fille.
Une journée en demie teinte pour les enfants
A part les élèves qui venaient de quelques écoles de la Province éducationnelle de Kinshasa-Est, de nombreuses autorités étaient présentes, parmi lesquelles la Ministre Nationale du Genre, Enfant et Famille, la Ministre Provinciale en charge de l’Education, Environnement et Genre et le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population en République Démocratique du Congo (RDC).
Comme assez souvent, pour ne pas dire, comme toujours, les enfants étaient sous le soleil alors que les adultes se trouvaient sous les tentes. Certes, il ne faisait pas trop chaud ce jour-là mais l’atmosphère était très lourde, avec le soleil qui apparaissait par intermittence. Quelques élèves étaient munis de leurs parasols et ont pu se protéger comme ils pouvaient mais la très grande majorité n’avaient rien.
Appelés à dire un mot de circonstance, mes amis et moi-même – Nicolas (second Vice-président du Comité Provincial des Enfants de Kinshasa) et Monica (Enfant-Reporter) – avons jugé qu’il fallait d’abord faire un plaidoyer pour tous ces enfants qui étaient sous le soleil. Après avoir remercié les organisateurs, Nicolas a profité du micro pour demander qu’à l’avenir, les enfants aussi soient sous des tentes.
Assurer les conditions nécessaires à la participation des enfants en RDC
Ensuite, Madame Thérèse Olenga, Ministre Provinciale en charge de l’Education, Environnement et Genre a choisi de ne plus lire son mot de circonstance pour « épargner aux enfants 5 minutes supplémentaires sous le soleil ». Bien mieux : elle a demandé aux autorités scolaires de veiller à ce que les comités d’élèves soient associés à la préparation des République qui les impliquent. Cela « va donner aux enfants l’opportunité d’apprécier si les conditions de leur participation étaient réunies ».
Suite à notre plaidoyer, Madame Olenga a demandé de faire participer les membres des comités d’élèves aux préparatifs des événements qui requièrent la présence des enfants. Notre souhait est que cette mesure soit mise à l’écrit et qu’elle ne se limite pas aux enfants scolarisés.
Les différents comités dans les écoles et les comités des communes s’engagent à faire le suivi de l’application de cette mesure sur terrain. Nous ne manquerons pas de dénoncer – là où l’on verra – la non application de la mesure !
Des formules faciles pour des résultats immédiats
A tous les enfants, sachez que partout où vous êtes, des mesures favorables aux enfants peuvent être prises instantanément. Alors, ne vous gênez pas de trouver des formules qui peuvent produire des résultats immédiats.
Merci à Madame la Ministre Olenga pour la promptitude de sa réaction. Nous espérons que votre réaction fera des émules parmi les autorités, car la satisfaction des droits de l’Enfant n’est pas compliquée. Cela ne demande qu’une petite chose : mettre en pratique les engagements pris dans la Convention des Droits de l’Enfant et dans la Loi Portant Protection de l’Enfant.
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