Brigitte Musune est enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.

Ce lundi 24 juin à Kipushi, certains élèves finalistes ne sont pas venus aux centres des examens d’Etat. Je suis Brigitte Musune, enfant reporter de Kipushi. Je demande pourquoi les 177 finalistes ne se sont pas présentés à la première journée des examens d’Etat ?

 

Ils avaient pourtant passé les examens préliminaires de dissertation et français oral.
Vont-ils perdre complètement leur année scolaire ? Pourquoi avoir étudié et passé les épreuves préliminaires pour ne pas se présenter aux examens d’Etat ?
Je ne comprends pas.

 

Lancement de la dernière épreuve d’Etat 2024

Vers 9h, heure locale, l’Administrateur de territoire, accompagné de quelques autorités scolaires a lancé le début des examens d’Etat à l’institut Mulumba Lukoji. Il a conscientisé les finalistes à travailler durement pour mériter leurs diplômes. « Ne paniquez pas. Soyez calmes et concentrés sur les items. Du reste, je vous souhaite bonne chance » a lancé monsieur Gaunce Kapalo, Administrateur de territoire de Kipushi.

 

Quel est le sort des absents ?

Je me pose encore la question sur le sort des élèves absents. Je ne pensais pas qu’ils pouvaient être aussi nombreux. « Nous avons enregistré 2606 élèves finalistes qui devaient présenter ces épreuves. Malheureusement, nous constatons qu’il y a aujourd’hui 2429 élèves présents, dont 987 filles et 1442 garçons. 177 finalistes sont absents », a déploré monsieur Edmond Tshimbalanga, Inspecteur Chef de Pool.
Jénovic, l’un des finalistes, m’a expliqué que « certains élèves n’ont pas su payer les frais d’enregistrement à l’examen d’Etat, 50 000 FC. D’autres ont juste abandonné pour cause de maladie ». C’est vraiment dommage.

 

Une aide financière est nécessaire pour les enfants démunis

 

Arrivé à ce niveau, je me demande si l’Etat ne devrait pas trouver des mécanismes pour que les élèves ne puissent pas manquer ces examens. Surtout que ces élèves ont passé les examens préliminaires. Je pense que l’Etat devrait aider les enfants démunis pour leur permettre d’avoir leurs diplômes d’Etat. L’article 28 de la convention Internationale des droits de l’enfant, alinéa 1 paragraphe b indique que : « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances. b) Ils encouragent l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendent ouvertes et accessibles à tout enfant, et prennent des mesures appropriées, telles que l’instauration de la gratuité de l’enseignement et l’offre d’une aide financière en cas de besoin ». Pour ces élèves, je crois qu’il y a vraiment ce besoin.
Bonne chance à tous les finalistes présents aux épreuves.

 

Encadreur : Christian Katondo