Du 20 au 22 août 2014 s’est tenue à Kinshasa la première revue conjointe du Plan intérimaire de l’éducation (PIE).
Elle a connu la participation de 200 personnes dont 11 ministres provinciaux, 30 Proveds (autorité provinciales de l’éducation), des membres de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des représentants de confessions religieuses et enfin des enfants reporters.
Cette revue consistait à :
1. Dresser un bilan des réalisations du gouvernement par rapport aux objectifs fixés dans le plan intérimaire de l’éducation dans les composants accès, la qualité et gouvernance.
Je définirais l’accès à l’éducation comme la capacité qu’a un enfant à s’inscrire et fréquenter l’école du point de vue économique, social et autre; la qualité comme la manière dont l’enseignement est dispensé; et la gouvernance comme la façon dont la gestion d’une école est organisée.
2. Rédiger des recommandations pour améliorer la situation actuelle de l’éducation. Cela a été fait en atelier : accès, qualité et gouvernance.
3. Etablir des priorités et les perspectives 2014-2015 par rapport à l’accès, qualité et la gouvernance dans PIE.
Je vais vous parler de la journée de clôture, parce que c’est le jour où les rapporteurs de différents ateliers ont restitué les travaux en termes des recommandations, priorités et perspectives.
Après les diverses présentations les débats ont été ouverts et nous enfants reporters avons posé des questions et proposé des recommandations plus que pertinentes en rapport avec les différents composantes. Par exemple nous avons proposé :
– la formation des enseignants spécialisés dans l’apprentissage des enfants en situation de handicap ;
– l’introduction dans le programme scolaire de l’éducation à la paix ;
– l’instauration d’un mécanisme de suivi de l’utilisation des frais de fonctionnement des écoles.
Plusieurs participants ont apprécié et félicité notre présence dans cette revue.
Pendant la pause déjeuner, une ministre provinciale m’a demandé ce qui d’après moi justifiait notre présence à cette revue. Je lui ai répondu en disant :
lorsqu’un médecin veut faire un bon diagnostic de la maladie de son patient, il doit tout d’abord l’écouter pour mieux le soigner. C’est le même principe pour les élèves : les enseignants sont les médecins, les élèves sont les malades et cette maladie l’ignorance. Donc pour une meilleur éducation de l’enfant il faut lui donner l’occasion de s’exprimer.
Elle a été convaincue par ce propos.
Le mot de clôture de la revue a été prononcé par son excellence monsieur le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) qui a une fois de plus remercié les enfants reporters pour leur participation qui selon lui aurait eu un impact énorme sur la réussite de cette revue.
J’ai beaucoup aimé notre participation et j’encourage l’UNICEF et le gouvernement dans l’implication des enfants aux sujets les concernant, afin que la voix de l’enfant soit entendue.
Comme l’a dit Madiba, « ce qui est fait pour moi, sans moi, est contre moi ».
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Photo: Adrien Majourel 2014 UNICEF RDC
Et bravo chers enfants reporters pour ce grand travail, une fois de plus bon courage.