Daniel Ekof’embe a 11 ans et est enfant reporter à Kinshasa.

Un peu partout dans la ville de Kinshasa, il y a des déchets. Et s’il y avait des poubelles publiques ? Je crois que cela pouvait être différent. Je pense.

 

On m’appelle Daniel Ekof’embe et j’ai 11 ans. Je suis élève en 6 ème primaire au complexe scolaire Christ Roi à Kinshasa.

 

J’aimerais parler de la façon dont certaines personnes se comportent après avoir consommé un produit, en route. En fait, j’en parle parce que le comportement de ces personnes me dépasse.

 

Un jour, j’ai vu un jeune monsieur, plus grand que moi. Il mangeait des chips dans un sachet. Après avoir vidé le contenu de son sachet, il l’a jeté dans la rue sans se poser de questions. Un autre monsieur était dans un véhicule. Alors, je l’ai vu jeter sa bouteille vide par la fenêtre d’un taxi-bus. La bouteille est tombée dans un caniveau où il y avait déjà d’autres déchets.

 

Avant, je trouvais ce geste complètement normal. Mais maintenant, je ne le supporte plus. J’ai fini par comprendre à quel point ce genre d’actions peuvent détruire la planète.

 

Pendant la formation de l’UNICEF que j’ai suivie, on nous a appris que jeter les déchets par terre est mauvais pour l’environnement. En fait, ces déchets détruisent la terre, polluent nos cours d’eau et le sol. J’ai attentivement suivi cette partie de la formation. J’essayais de me rappeler combien de fois j’ai moi-même détruit la terre et combien de fois l’une de mes bouteilles ou sachets a fini dans un cours d’eau.

 

L’UNICEF m’a permis de mieux voir les choses

 

Depuis cette formation avec l’UNICEF, j’ai changé ma façon de concevoir les choses.

Maintenant, quand je consomme quelque chose, je garde l’emballage ou le sachet dans mon sac. Je ne les jette plus dans la rue. Mais je vois encore des gens jeter n’importe où et n’importe comment leurs déchets. Je me demande comment contribuer à changer les choses ? Je crois que ces personnes réagissent comme moi avant de suivre la formation.

 

Et si on installait des poubelles publiques ?

 

Après avoir réfléchi sur le fait que beaucoup de personnes jettent leurs déchets n’importe où à Kinshasa, je me rends compte qu’il y a des choses que je ne connaissais pas avant la formation. Le fait d’apprendre ces choses m’a permis de changer mon comportement. C’est comme le tri des déchets. Je sais que comme moi avant, plusieurs personnes n’ont aucune idée de comment trier leurs déchets.

Il serait mieux que les autorités de la ville installent des poubelles publiques. Les gens n’auront plus d’excuses pour jeter leurs déchets par terre. Mais aussi, les gens devraient être formés et sensibilisés sur les questions de protection de l’environnement.

 

En fait, je pense que si on installe des poubelles un peu partout dans la ville et qu’on initie la population au tri et à la gestion des déchets, la ville sera de moins en moins sale. Si chaque personne se rend compte de combien, elle participe à la destruction de l’environnement et de son milieu de vie, on aura des personnes plus consciencieuses. Notre ville deviendra plus propre. J’y crois.

 

Encadreur : Nova Kwaya