Pourrais-je un jour vivre en paix ?

Je me pose la question,

Je crie et j’en appelle de toutes mes forces,

J’appelle la paix là où elle se trouve,

Je ne sais pas si elle m’entend,

Je pense qu’elle ne m’entend pas,

Parce que chez nous ici à Goma, dans l’Est du Congo,

La guerre écrit son épopée,

Comme Goliath, elle lève son épée et frappe,

Des grands, petits, jeunes, vieux, ennemis et même ses amis sont touchés.

Je suis des villages et des avenues,

De cette ville où un lac te souhaite la bienvenue.

De ce coin du cœur de l’ Afrique où le volcan est très connu,

Où le coltan n’est pas inconnu.

Cette ville n’est pas hostile aux inconnus,

Aux yeux de qui le jour de sa chute est devenue méconnue.

Chez nous, l’air est mort et le climat paisible,

La mort, bien que surprenante n’y est pas agressive.

C’est sûr, nous sommes des gens de paix. La non-violence défense et notre devise.

Brusquement, une autre guerre,

Au lieu du vivre ensemble, le sang des innocents coule encore sur ces terres au paysage verdoyant.

Nos pères veulent trouver des repères pour sécuriser la ville,

Ils meurent et tombent sous les balles.

Une mort précoce sur le champ de bataille.

Nos mères sont décidées de faire la guerre contre la famine,

Parce qu’une pierre ne devient pas de la farine,

Certaines personnes meurent parce qu’elles sautent sur des mines.

Qu’elles piétinent dans leurs champs, alors qu’elles n’ont rien demandé.

Il y a des rescapées, de la mort.

Lorsqu’on échappe à la mort par les mines,

On est rattrapé par des enlèvements ou le viol sur le chemin du retour des champs.

Saurais-je faire face à la peine ou à la tentation de me venger ?

Contre qui ? Qui sont les bourreaux ?

En fait, je veux la paix.

Je veux vivre dans un environnement sain, sans les bruits des armes.

La paix ? Si tu m’entends ?

Viens. Je t’attends.