Ce lundi 24 juin 2024, c’est le premier jour des examens d’Etat dans toute la République démocratique du Congo. J’ai rencontré quelques élèves ce matin à Kinshasa. Il est 11h, quelques élèves viennent de sortir des centres d’examens, dans la commune de la Gombe. Ils ont de nouveaux uniformes et des nouvelles coiffures.
Macarons et cartes d’élèves au cou, les élèves se réunissent en fonction de leurs écoles d’origine. Ces élèves doivent retourner dans leur école après chaque examen pour faire le point sur la journée. C’est l’une des règles à respecter.
Près du centre financier à la Gombe, quatre garçons finalistes marchent devant moi. Ils ont fini leur examen. Ils parlent entre eux. Maximilien, Gloire, Joscane et Ray sont élèves en électronique à l’institut technique professionnel de la Gombe. Aujourd’hui, c’était leur examen d’actualités qu’on appelait avant : culture générale.
Ils nous parlent, à mon collègue et moi, d’une question posée sur l’UNICEF. Ils lisent sur nos gilets qu’on est de cette organisation. En fait, d’après leurs dires, l’examen s’est bien passé. Même s’ils ne sont pas sûrs d’avoir bien répondu à toutes les questions. Ils se sont bien débrouillés.
Pour eux, certaines questions étaient difficiles. Une question sur la naissance de l’Union africaine a semblé difficile et celle sur l’identification d’un organisme international en fonction de son secteur d’intervention. Ces élèves y ont répondu, mais, ils ne sont pas confiants.
Le jour des examens d’options
Pour le deuxième jour des examens, ces jeunes ne se sentent pas totalement prêts. Ils disent être préparés en partie. 68% pour Gloire et 54% pour son ami Maximilien. Déjà, les autres ont du mal à estimer leur niveau de préparation. En plus, ils ne savent pas quel examen ils ont ce mardi 25 juin. Mathématiques ? Pendant qu’on discute, Ray vérifie l’horaire. Il nous annonce que ses amis se sont trompés.
En fait, demain, ce sont les examens d’options. Ils auront application électrique, éléments de machines et mécanique. Ses amis sont étonnés de l’entendre parler de l’examen de machine. Visiblement, c’est un examen d’une autre option, visiblement la mécanique. Ils se réunissent derrière celui qui a le téléphone. On attend leur conclusion. Après vérification, ils confirment que Ray s’est trompé. Apparemment, il a consulté le mauvais horaire. Ils sont classés par code. Et lui, a lu celui des élèves de mécanique. Ses amis le lui rappellent. En gros, ils ne savent pas quels examens ils ont par la suite.
« On a électricité, électronique, radio-télévision et hyperfréquence » dit Ray. Cette fois-ci, il donne la bonne information. Ses amis confirment. Visiblement, aucun des quatre ne le savait. Alors, toujours prêts avec ces examens ? Personne ne parle parmi ces élèves. Après un moment, Gloire prend la parole. « On va se débrouiller », dit-il, sans plus de conviction. On éclate tous de rire. Avant de nous séparer, nous leur souhaitons « bonne chance » pour la suite.