Je suis Peter Kabamba, enfant reporter à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, et j’ai 14 ans. Le 12 juin, le monde célèbre la journée mondiale contre le travail des enfants.
Et cela tombe bien, parce que dans une ville comme Lubumbashi et d’autres territoires de la province du Haut-Katanga, une province minière, il y a encore des enfants dans les mines. Ils sont nombreux dont l’âge varie entre 3 à 17 ans.
Que font ces enfants dans les mines ?
Dans les carrières minières, ces enfants sont obligés de travailler. Travailler pour trouver à manger et de quoi aider leurs familles. Souvent, leurs conditions de travail sont précaires.
Pas bien équipés, faibles et pas outillés, ces enfants portent des charges lourdes et sont exposés à des maladies.
Alors que la place de l’enfant, c’est à l’école. À cet âge, un enfant doit être formé et jouir pleinement de son droit à l’éducation.
Dans les carrières, les enfants sont exposés à la violence, à la délinquance, à la prostitution et d’autres types d’exploitations.
Et pourtant, l’article 32 de la Convention internationale des droits de l’enfant stipule que chaque enfant a le droit d’être protégé contre tout travail nuisible à sa santé ou qui l’empêche d’aller à l’école.
Il faut agir pour protéger les enfants. J’estime qu’il est temps d’offrir aux enfants qui traînent encore dans les carrières l’opportunité d’apprendre, d’étudier et de se préparer à leur vie future.
Sinon, on risque d’avoir des enfants dont l’avenir est compromis, parce qu’ils travaillent dans les carrières minières.
Les autorités doivent voir comment trouver des mécanismes pour sortir les enfants des mines et leur offrir une bonne éducation.
Tout enfant a le droit de s’épanouir. Mais, dans une carrière minière n’est pas l’enfant approprié où un enfant peut s’épanouir et se développer en toute sécurité.
Si ces enfants dans les mines parlent de la pauvreté et des conditions difficiles de vie de leurs parents, je me demande comment les aider à abandonner une occupation qui viole leur droit à l’éducation ?
Avant toute chose, il faut protéger les enfants pour qu’ils quittent les mines et retournent à l’école. C’est par l’éducation qu’ils vont préparer leur avenir.
Encadreur : Amos Mwepu
Peter Kabamba, 14 ans, est enfant reporter dans la ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
